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LA REQUÊTE. Voici le texte adressé au Ministre du Travail.

« Les membres de l’Union locale de la CFTC de Montmorillon réunis en assemblée générale le 30 octobre 1945, émettent le vœu que la ville de Montmorillon, sous-préfecture de plus de 5.000 habitants, soit classée de même que Lussac-les-Châteaux, gros chef-lieu de canton ouvrier, sur un pied d’égalité avec Poitiers, Châtellerault, Chauvigny et diverses autres communes de la Vienne de moindre importance. Ces dernières localités ne subissent qu’un abattement de 20 % sur Paris alors que Montmorillon et Lussac ont 25 %. La vie est aussi chère que dans les localités précitées à Montmorillon et Lussac pour ce qui concerne la nourriture et le logement et bien plus chère pour les vêtements et les chaussures. Bien souvent il faut se déplacer à Poitiers pour trouver habits et chaussures. Aussi est-il incompréhensible que les salaires ne soient pas les mêmes d’autant plus qu’il existe des professions où certains patrons de Montmorillon et Lussac travaillent pour des clients poitevins ou autres localités à 20 % d’abattement. D’autre part en ce qui concerne les tarifs de coiffeur (pour Montmorillon) maréchaux, charrons, etc.., (pour Montmorillon et Lussac) les prix pour les clients sont les mêmes qu’à Poitiers, Châtellerault, Chauvigny, etc.. Il y a donc injustice flagrante à ce qu’il ne soit pas de même pour les salaires ».