CGT

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L’Union locale des syndicats ouvriers de Poitiers, réuni en Comité général le 29 août 1946, salle de la Maison du Peuple ;

Après avoir examiné l’important problème des salaires et des prix, considère comme nécessité absolue et dans l’intérêt de la nation toute entière, de mettre un terme aux hausses scandaleuses enregistrées depuis les récentes augmentations de salaires, arrachées par la force des organisations ouvrières.

Elle décide de persévérer dans sa position prise en accord avec la CGT de constituer des commissions d’assainissement des prix, commissions ayant pour tâche de déterminer ceux-ci en fonction de la valeur réelle de la marchandise et de surveiller leur application et leur respect par tous moyens appropriés.

Elle fait appel à l’ensemble des producteurs et des détaillants afin qu’ils vendent à des prix abordables aux bourses ouvrières.

Elle demande à tous les consommateurs d’épauler l’action de ces commissions, de la renseigner sur les abus constatés, dans leur propre intérêt comme dans celui de toute la collectivité.

Sur le problème de la viande, l’Union locale demande avec force au Ministre du ravitaillement, l’application des mesures préconisées par la CGT, à savoir :

Octroi d’une ration de viande de 300 grammes par semaine dans le secteur contrôlé.

Elle demande au gouvernement de prendre des mesures énergiques en vue de la taxation à la production.

Elle donne un avertissement solennel aux marchands de bestiaux et autres intermédiaires pratiquant la spéculation sur le prix de la viande au détriment des familles ouvrières nécessiteuses.

Elle appelle ses adhérents à rester unis et disciplinés dans leur grande organisation et appliquer les mots d’ordre nécessités par la situation pour mettre un terme aux agissements scandaleux des trafiquants du marché noir.