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Réuni mercredi soir, le bureau du syndicat des employés de banque de la Vienne a voté l’ordre du jour suivant et l’a remis à M. le Préfet pour qu’il soit transmis à MM. les Ministres des Finances et du Travail.

« Inquiets de la hausse constante du coût de la vie, les employés de banque (syndicats CGT et CFTC de Poitiers) ont décidé d’examiner dans une réunion, et après des pourparlers communs, la situation actuelle du personnel des banques ».

« Informés aussi, par télégrammes, des mouvements de grève qui se produisent dans diverses régions de la France et plus spécialement à Limoges, nos camarades ne peuvent qu’approuver pleinement l’action qui est déjà engagée et qui fut provoquée et motivée par les lenteurs administratives apportées pour concilier les points de vue différents des directeurs et des employés ».

« Nos camarades estiment que les revendications suivantes sont pleinement justifiées puisqu’aucun blocage des prix n’a pu être jusqu’ici efficacement réalisé ».

« Nos collègues demandent :
1.) Qu’une augmentation minimum de 1.800 francs soit accordée à tous les employés en fonction, y compris les débutants ; 2) Que le statut du personnel soit enfin signé ; 3) Qu’une caisse de retraites interbancaire soit créée sans retard ».

« Nos camarades rappellent respectueusement à M. le Ministre que lorsque le gouvernement a fait appel à leur dévouement et à leur conscience professionnelle, ils se sont toujours mis de tout cœur à la disposition de la Nation, notamment en ce qui concerne l’échange de billets, les placements des emprunts de la Libération, du Crédit National ou même du Crédit Foncier ».

« Nos collègues ont été étonnés qu’une solution rapide en leur faveur n’ait pas déjà été trouvée par le gouvernement actuel ».

« Décidés par tous les moyens à faire aboutir leurs justes revendications, ils pensent encore que M. le Ministre intéressé voudra bien examiner avec bienveillance des demandes minima qui leur permettront tout juste de vivre avec un traitement variant souvent de 4 à 6.000 francs par mois ».

« Ils espèrent n’avoir pas à envisager d’autres solutions qui ne pourraient qu’aggraver le conflit déjà existant ».