0287708/11/1946MONTMORILLON
LA BRASSERIE DE MONTMORILLON, presque centenaire, soutient de son prestigieux rayonnement l’industrie poitevine.
Qui ne connaît pas la brasserie de Montmorillon, sa bière installée en prépondérance es-qualité sur toutes les tables des cafés et restaurants de la Vienne, dans les bars, les débits d’une vaste région multi-départementale où sa renommée, presque centenaire, a pénétré pour n’en pas sortir jusque dans les foyers.
Les difficultés d’approvisionnement en matières premières ont, certes, ramené depuis quelques années la production de cette industrie unique dans le département, à un amoindrissement forcé de ses propriétés nutritives, réduite en cela d’ailleurs au même sort que les autres marques.
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Son origine
Située à équivalence de Montmorillon et de Saulgé, sur la Gartemps aux rivages pittoresques, la brasserie fut fondée en 1854 sur les lieux où s’élevait depuis le 17e siècle une fabrique de papiers et un moulin à blé, possession des Augustins de la Maison-Dieu.
Son créateur fut M. Jules Butaud qui en fit l’acquisition puis la développa rapidement avec le concours de son frère Amédée Butaud et, plus tard, celui de son fils, M. Étienne Butaud.
Lorsqu’en 1879, l’ancien élève de polytechnique se retira des affaires, son fils et son gendre, M. Maurice Pillot, administrèrent l’établissement conjointement avec MM. Eugène et Gustave Renaud.
10 ans plus tard, lors du décès de M. Étienne Butaud, M. Maurice Pillot reprit l’affaire à son propre compte. Il entreprit alors des travaux importants, installa des turbines électriques, des machines à glace, des cuves pour la fermentation.
Disparu à son tour en 1899, ce fut son genre M. Henri Baugier, qui lui succéda et poursuivit les constructions.
En 1906 et 1908, MM. Maurice Sotiax et Georges Pillot, ses beaux-frères, puis en 1922, M. Jacques Baugier, son fils, vinrent partager avec lui les charges de la direction.
Son activité
Des améliorations successives ont agrandi la brasserie : bureaux spacieux, coquettes maisons entourées de jardins, reconstruction du barrage, etc.. Bien avant-guerre la production atteignait 30.000 hectolitres de bière de différentes qualités selon qu’elles étaient destinées à la consommation familiale ou à celle des cafés. Pour les premières l’orge et le houblon venaient des régions productrices françaises, pour les autres de Tchécoslovaquie. Par rail et par route elles sont livrées dans un rayon de 200 km, en particulier dans la Vienne, les Deux-Sèvres, la Vendée et la Charente-Maritime.
Quant aux eaux gazeuses, limonades et sodas, elles ne sont transportées que par camions dans un rayon de 50 kms.
L’eau de source seule est employée dans la fabrication ainsi que pour le lavage des appareils et des fûts.
Une cinquantaine de personnes compose le personnel aux différents échelons.
Pendant la période des froids, son activité se porte sur la fabrication du malt.
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le 14/11/2020 à 15:17
Source : Le Libre Poitou
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