0290920/01/1947MONTMORILLON
De la réunion du syndicat cégétiste du bois et du bâtiment à laquelle assistaient vendredi soir une cinquantaine de travailleurs dans la salle de la mairie, nous retiendrons principalement quelques-uns des sujets traités par M. Pommergul, secrétaire de la 18e région fédérale.
Les avantages acquis depuis la libération furent mis en lumière. Majoration des heures supplémentaires au-delà des 40 h. double principe est maintenu - loi du 16 mai 1946 sur les Comités d’entreprise qui, si elle n’est pas ce à quoi aspiraient les travailleurs, leur permet néanmoins de promouvoir des méthodes nouvelles en matière de production leur assure des possibilités de contrôle sur les tractations financières, le pouvoir de lutter contre la hausse des prix et d’empêcher la réalisation des super bénéfices.
Autres avantages : les congés payés à la naissance et cette autre amélioration qui constitue une révolution en matière de couverture des risques pour les travailleurs, le plan de sécurité sociale dans lequel vont s’intégrer les caisses d’allocations familiales. M. Pommergul recommanda vivement de lutter pour son application puis relate l’intention de la CFTC de mettre en cause les postes du Conseil d’administration de la Sécurité sociale où, en premier lieu, elle ne voulait pas rentrer. Il attire ensuite l’attention de son auditoire sur les élections le 24 avril 1947 des ouvriers qui gèrent les caisses.
Quelles sont, parmi d’autres améliorations, les plus importantes : l’augmentation notable des allocations familiales (50 à 60 %), 1 mois de congé payé au-dessous de 18 ans, 3 semaines de 18 à 21 ans, le droit à 15 h. par mois pour les délégués de chantier d’exercer leur rôle syndical. Il doit exister un titulaire et un suppléant dans tous les chantiers de plus de 10 ouvriers. Ainsi en 2 ans, la classe ouvrière, bénéficiant de ses efforts a obtenu plus qu’elle ne l’avait fait pendant cinquante ans. Des étapes encore restent à franchir : conventions collectives nationales qui deviendront le statut de l’ouvrier, salaire minimum vital que le 5 % ne doit pas permettre d’oublier.
le 15/11/2020 à 17:05
Source : Le Libre Poitou
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