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Dimanche dernier, salle de la Redoute, l’Union locale CFTC avait organisé une réunion d’information présidée par M. Jean-Louis, président de l’Union départementale.

M. Lebuffe, président de l’Union locale, ouvrit la séance en donnant la parole à M. Jean-Louis qui traita de la Sécurité sociale. Il eut le plaisir de préciser que les conseils d’administration des caisses qui avaient été désignés par le Ministre du travail, vont être élus par les bénéficiaires (assurés sociaux et mutualistes), mais il ne peut dire encore s’il y aura une liste commune intersyndicale des candidats ou trois listes (CGT, CFTC, Fédération mutualiste). Des pourparlers sont encore en cours.

M. Yves Gagnaire insista sur le rôle du militant dans le syndicalisme qui tient une place de plus en plus considérable dans la vie du pays. Dans la Vienne la CFTC a triplé ses effectifs de 1944 à 1947, mais néanmoins il y a encore beaucoup à faire, signale M. Gagnaire, parce que l’intégration du syndicat dans l’organisation du travail et dans la fixation des salaires exige des camarades et dévouements de plus en plus nombreux. Il rend hommage aux militants qui sont un des éléments les plus actifs dans le monde du travail et y conquièrent une influence étonnante.

Me Mistouflet termine cette réunion d’information. Il déclare :

« La CFTC défend avec intransigeance quand il le faut, les salariés victimes de l’égoïsme ou de l’avarice de certains patrons, heureusement de plus en plus rares. Elle a lutté et lutte toujours pour que les travailleurs ne soient pas victimes de l’anonymat et de l’incompétence des conseils d’administration.

« La réforme des banques et les Comités d’entreprise vont permettre à des employés qualifiés de prendre part aux décisions qui étaient jusqu’ici monopolisées par le capital.

« La CFTC n’est pas anarchiste mais elle doit quand même protéger de nombreux fonctionnaires et auxiliaires de l’État contre la tyrannie bureaucratique et l’insuffisance notoire de certains traitements.

Et de proclamer :

« Le syndicalisme est aujourd’hui non seulement revendicatif mais éducatif et constructif ». Puis il termine ainsi : « Les gouvernements sont impuissants à résoudre les problèmes les plus urgents sans le concours des grandes organisations syndicales ».