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TRANSPORTEURS ET FONCTIONNAIRES MANIFESTERONT VENDREDI

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UN IMPORTANT MEETING GROUPERA À LA MAISON DU PEUPLE TOUS LES FONCTIONNAIRES DE L’UGFF

A la suite de la décision prise à Paris, les fonctionnaires de la Vienne rattachés à l’UGFF qui groupe les fédérations des Finances, de l’Économie nationale, de l’Éducation nationale, de l’Administration générale, de la Police, de l’air, de la Guerre, de la Marine, des Travaux publics et les retraités, se mettent en grève vendredi de 16 h. à 20 h.

Un meeting se déroulera à la Maison du peuple vendredi à 16 h, au cours duquel les orateurs de la Fédération postale, de l’UGFF et des Fédérations rattachées prendront la parole. A l’issue du meeting une délégation demandera vraisemblablement audience à M. Le Préfet pour lui remettre le texte de la motion votée au cours de la séance.

Le communiqué de l’UGFF

« Le Conseil départemental de l’Union générale des fédérations de fonctionnaires, en plein accord avec la Fédération postale, a décidé à l’unanimité de manifester le vendredi 14 février à partir de 16 heures.

« Quel est le sens de cette manifestation ? Il importe de le dire clairement. Les revendications des fonctionnaires sont bien antérieures à la politique de baisse des prix inaugurée le 2 janvier dernier par le gouvernement Léon Blum. Elles étaient amplement justifiées et le principe du reclassement et de la revalorisation de la fonction publique était depuis longtemps admis. Puisque le travail de reclassement est une œuvre de longue haleine dont les résultats se faisaient attendre, l’UGFF était fondée à réclamer un acompte provisionnel sur ce reclassement.

« Or, non seulement elle n’a pas obtenu du dernier gouvernement satisfaction totale, mais le Ministre des finances s’est efforcé, par des procédés qu’ont flétri les dirigeants de l’UGFF, d’amenuiser les avantages concédés par le gouvernement.

« D’autre part, la répartition des localités dans les zones prévues par le décret aboutit à des non-sens et doit être révisée. Il n’est plus à démontrer que certaines villes baptisées chefs-lieux de département, sont de petites villes somnolentes où la vie est loin d’atteindre la cherté que connaissent de grands centres : ports, villes d’arsenaux et usines qui ne sont pas préfectures.

« Enfin, si la nécessité de travailler 48 heures doit être admise pour accélérer la remise en route d’un pays épuisé par la guerre et l’occupation, il n’est pas acceptable que les travailleurs de la fonction publique soient traités différemment des autres travailleurs, ils doivent être rétribués pour les heures supplémentaires qu’ils accomplissent.

« Telles sont les revendications essentielles que veulent faire triompher les fonctionnaires. Il serait injuste de faire supporter les conséquences de leur longue patience et les atermoiements des gouvernements « provisoires » qui remettaient toujours au lendemain ce qu’ils auraient dû faire le jour-même, et qui ont de ce fait, légué une tâche très lourde à leurs successeurs.