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0295127/03/1947POITIERS

LES MANIFESTATIONS DE LA CGT À LA MAISON DU PEUPLE

La résolution

Les travailleurs de toutes professions, les fonctionnaires, agents des services publics et consommateurs de Poitiers, réunis à la Bourse du Travail le mardi 25 mars 1947 à 18 heures à l’appel de l’Union locale des syndicats ouvriers, se déclarent d’accord avec la position prise par le Comité Confédéral National de la CGT, dans sa séance du 12 mars 1947.

Baisse des prix

Avec la CGT, ils exigent l’application réelle de la baisse des prix, le châtiment des fraudeurs et des stockeurs et la mise en place immédiate des magasins-témoins.

Ils considèrent que l’insuffisance des sanctions encourage la fraude et la résistance à la baisse.

Ils réclament l’arrestation immédiate des fraudeurs et des stockeurs, la confiscation des marchandises stockées et leurs biens personnels et leur internement dans des camps de travail pour être astreints à des travaux d’utilité publique.

Ils s’engagent à épauler l’action des commissions d’assainissement des prix et à exiger le respect de la taxe pour toutes marchandises livrées au circuit commercial.

Salaires et production

Ils appellent l’ensemble des travailleurs à tout mettre en œuvre pour le redressement économique de la France, seul moyen de garantir l’indépendance nationale.

Ils demandent que les sanctions les plus sévères soient prises à l’encontre des saboteurs de la production.

Ils constatent l’œuvre malfaisante des trusts sans patrie qui, après avoir livré le potentiel industriel à l’ennemi, mettent des entraves à l’augmentation de la production.

Ils considèrent que la classe ouvrière ne peut poursuivre son effort de production au seul bénéfice des industriels et ils réclament l’instauration de primes à la production et au rendement, moyen efficace de les encourager à travailler et en même temps d’augmenter leur pouvoir d’achat.

Tout en reconnaissant les efforts réalisés par le gouvernement par l’institution d’une indemnité temporaire aux salaires inférieurs à 7.000 francs par mois, ils réclament ne pouvoir se contenter de cette mesure.

Ils réclament avec force l’application du salaire minimum vital et le respect de la hiérarchie des salaires.

Ils demandent également l’application intégrale de la loi du 21 mai 1946 sur la revalorisation des allocations familiales et que le plafond de l’impôt sur les salaires soit porté à 84.000 francs par an, compte tenu de leur conception sur le salaire minimum vital.

Ils demandent aux Comités d’entreprise de veiller à la répartition normale des marchandises fabriquées, au calcul de leur juste prix de revient, à la recherche des stocks abusifs.

Ils considèrent, dans la situation présente, absolument inadmissible que des hommes valides puissent vivre d’expédients et du travail des autres.

Ils demandent avec force que tous les oisifs de 18 à 55 ans, n’ayant pas de professions déclarées, soient astreints à un travail en rapport avec leur condition physique.

Ils demandent également la conclusion rapide des conventions collectives nationales seul moyen de maintenir la paix sociale.

Ils font confiance à la CGT ainsi qu’aux fédérations d’industrie pour mener à bien cette tâche.

Union et vigilance contre la réaction

Ils appellent tous les travailleurs et tous les républicains à une vigilance de tous les instants face à la réaction qui relève la tête.

Toute tentative de porter atteintes aux institutions de la République trouvera en face d’elle le bloc uni des partisans de la liberté et de l’indépendance nationale.

Ils appellent à l’union de tous les travailleurs, au renforcement de la grande CGT, pour aller de l’avant face à la réaction, vers l’application du but primordial du syndicalisme, la suppression de l’exploitation de l’homme par l’homme.

 

 

le 18/11/2020 à 13:40

Source : Le Libre Poitou

grève, manifestation, revendications, motion

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