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Les « métallos » et les professeurs débrayent

Les ouvriers métallurgistes du département ont fait grève le 1^er juillet par ordre de la fédération de Paris. Cette grève de 24 heures n’est qu’un avertissement.

Réunis à la Maison du peuple à 15 heures, ils ont tenu une réunion. M. Jean Beaudu, secrétaire du syndicat des métaux de Poitiers ; M. Daroux, secrétaire départemental des métaux et M. Charles avaient pris place au bureau.

Les causes présentes du mécontentement ont pour origine les 3 points suivants :
1°) Le contenu de l’arrêté gouvernemental sur les primes à la production ;
2°) Les dernières décisions gouvernementales sur le plan financier dont les répercussions considérables dans le sens de la hausse du coût de la vie, seraient susceptibles de rendre préalablement sans effet des résultats positifs que les métallurgistes ont acquis ou acquerront sous forme de prime à la production ou dans le cadre de la révision des salaires et des prix, prévue pour juillet selon la demande de la CGT et conformément aux engagements antérieurs du Gouvernement.
3°) La lenteur avec laquelle, indépendamment de la volonté de la délégation ouvrière, se discute la convention collective nationale dont, depuis des mois, les métallurgistes attendent l’application.

Les ouvriers métallurgistes demandent :
- Une obtention d’une prime à la production de l’ordre de 9 fr de l’heure avec effet rétroactif du 1^er juin ;
- Un versement dans l’immédiat d’un acompte provisionnel de 1.000 fr à valoir sur la prime ;
- Ils demandent l’application du plan de la CGT en remplacement de celui de M. Schuman ;
- Ils demandent que la convention collective qui se discute depuis des mois soit appliquée dans le plus bref délai.

A l’issue de cette réunion, une délégation conduite par M. Vigier, secrétaire général de l’Union départementale des syndicats ouvriers, assisté de MM. Beaudoux, Bodu, Duquerroy, Royer, Daroux, s’est rendue à la Préfecture où elle a été reçue par M. le Préfet. Ce dernier a assuré au délégué qu’il transmettrait leurs revendications au Ministre du Travail.