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Les ouvriers agricoles de la Vienne ont tenu leur premier congrès fédéral le dimanche 3 août à la Bourse du Travail de Poitiers.

Après avoir entendu le rapport moral du camarade Piot et celui sur les travaux des Commissions paritaires du camarade Auriault, les délégués ouvriers agricoles présents ont adopté à l’unanimité la résolution suivante :

« Devant les proportions inquiétantes que prend l’exode rural, conscients de l’intérêt du pays et de son indépendance, le Congrès demande que les salaires des ouvriers agricoles soient mis en parité avec ceux du bâtiment, seule condition d’activer la restauration de notre agriculture ;

« Considérant que les ouvriers agricoles étant des salariés, leur place est au Ministère du Travail et non à celui de l’Agriculture. Le congrès réclame les mêmes avantages que les ouvriers des villes et en particulier leur inclusion à la Sécurité sociale ;

Le congrès signale aux détracteurs du mouvement syndical agricole que la CGT n’est pas l’ennemie des travailleurs exploitants de l’agriculture. Il considère, au contraire, que l’entente doit régner au village et, pour cela, il demande aux travailleurs exploitants de se réunir avec les ouvriers pour discuter et mettre au point leurs revendications.

La CGT n’a pas hésité à prendre une opposition favorable pour les nouveaux prix des céréales et du lait. La CGA, sur le plan national, s’est montrée, elle aussi, compréhensive. Le 24 juillet 1947 fut signé, à Paris, un protocole d’accord par les délégués de la CGT, de la CGA et de la CFTC qui, réajustant les salaires sur la base du bâtiment accorde une prime horaire de 5 francs.

Le congrès demande au président de la CGA de la Vienne de vouloir bien fixer une date pour que nos deux délégations se réunissent pour mettre en pratique dans notre département le protocole d’accord.