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Voilà donc le problème du lait arrivé à un point crucial. L’élévation en flèche de son prix a pour premier effet de mettre en ébullition l’unanimité des consommateurs : ouvriers au pouvoir d’achat réduit de 50 %, vieillards, petits rentiers. Pareil bilan peut-il être indéfiniment reconduit ? Évidemment non. Dans cette mauvaise passe que chacun souhaite de courte durée les Montmorillonais fixent leur amertume sur un illogisme criant.

Malgré les démarches réitérées, des motions tant de la municipalité que des représentations syndicales, il n’a pas été possible de reconnaître à la ville de Montmorillon de meilleure classification que la dernière dans l’ordre des zones de salaires.

Nous ne rappellerons que pour mémoire qu’il en est de même en ce qui concerne les allocations familiales déterminées régionalement.

S’agit-il des salaires ? 25 % d’abattement sur les tarifs de Paris et 10 % sur ceux de Poitiers.

S’agit-il du lait ? Alors les Montmorillonais ont « l’honneur » de payer le litre de lait le même prix que celui fixé à Poitiers et Châtellerault.

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Après la rédaction de l’article qui précède, une note nous est parvenue annonçant la décision des représentants syndicaux de solliciter une entrevue auprès de M. le Préfet de la Vienne. Voici cette note :

« Les délégués ouvriers à la Commission d’assainissement des prix de Montmorillon ont été stupéfaits de voir, à l’occasion de la fixation du nouveau prix du lait dans la Vienne, la ville de Montmorillon classée en première catégorie avec Poitiers et Châtellerault, alors que notre localité subit un abattement de 10 % sur les salaires de ces deux villes. Les dits délégués, devant cet état de chose, ont prit l’initiative de demander d’urgence par le canal des Pouvoirs locaux, une audience à M. le Préfet de la Vienne, pour connaître les raisons de cette classification ».