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Le délestage a contrarié la réunion organisée jeudi à la Maison du peuple par l’UGFF. En effet la conférence de M. Guintini, prévue pour 18 h. 30, n’a commencé qu’à 19 h. 10.

Malgré ce contre-temps la salle était pleine lorsque le délégué de Paris pris la parole après avoir été présenté par M. Vigier, secrétaire de l’UD.

Après avoir brièvement rappelé les luttes menées par l’UGFF, M. Guintini a annoncé que cet organisme proposera dès la semaine prochaine : le minimum vital à 110 – 115.000 francs, la classification de toutes les catégories de fonctionnaires, ce qui entraînera un reclassement et une revalorisation de la fonction.

Il dénonce en outre l’opposition ouverte entre l’UGFF et M. Teitgen, dont le plan demeure trop incomplet et le travail illégal de la « guillotine ».

« A nos revendications, poursuit-il, nous proposons des méthodes rationnelles de travail, mais nous n’admettons pas la limitation du droit de grève. Et si demain une grève générale éclatait nous la ferions peut-être. Mais si nous la faisions nous élèverions le débat et nous défendrions autant nos droits que les institutions républicaines.

A l’issue de cette réunion, M. Pouilloux lança un vibrant appel en faveur de l’école laïque menacée.

L’ordre du jour ci-dessous, adopté à l’unanimité, a été transmis à M. le Préfet

« Les fonctionnaires de la Vienne, réunis à la Bourse du Travail de Poitiers, le 16 octobre ;

« Après avoir entendu l’exposé du camarade Guitini sur les divers problèmes intéressant la Fonction publique et en particulier la défense de l’école laïque, ainsi que les éclaircissements qu’il a donnés tant sur l’action passée que sur les projets de l’UGFF ;

« Demandent au bureau fédéral à qui ils font confiance, de poursuivre jusqu’à la victoire la lutte en vue de l’application du projet de reclassement présenté par la Commission inter-fédérale et l’aboutissement des revendications légitimes des fonctionnaires ».