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0306317/11/1947POITIERS

LE PREMIER CONGRÈS DE LA CFTC DEPUIS LA LIBÉRATION A TENU SES ASSISES A LA COUPOLE

La journée du 1er congrès départemental tenu par la CFTC depuis la libération coïncidant avec le 60e anniversaire du syndicat, a débuté à Poitiers par une messe dite à 8 h. en l’église St-Porchaire, suivie de la bénédiction du drapeau de l’Union départementale.

A 10 heures, les délégués départementaux se réunissaient à la Coupole sous la présidence de M. Gustave Salmon, secrétaire général-adjoint de la confédération, des dirigeants départementaux, de M. Jouitteau, président du bureau poitevin, de M. Prêt et de Me Mistouflet.

Les travaux débutèrent par la lecture du rapport moral de M. Jouitteau et du rapport financier de M. Billouin. Au cours de l’échange de vue qui suivit M. Salmon répondit à de très nombreuses questions et conclut en définissant le droit de grève tel que le conçoit la CFTC.

A 13 heures un déjeuner très apprécié réunit les délégués syndicalistes départementaux, déjeuner qui fut suivit de plusieurs allocutions.

Me Mistouflet après avoir fait acclamer le syndicaliste Jean Louis, rappelle le 60e anniversaire de la grande révolution pacifique de la CFTC et parla de l’œuvre utile effectuée par le 4e République pour la famille. En terminant l’orateur porta un toast et remercia chaleureusement Mme Gribert pour le parfait menu présenté.

M. Jouitteau fit acclamer à son tour M. Parnaudeau, doyen de l’assemblée, MM. Michaud et Gagnaire, ainsi que le professeur Savatier.

M. Salmon prit ensuite la parole : « Je vous félicite et je me félicite de l’ardente et vivante fraternité qui règne à l’UD. Je vous remercie de vous être associés d’une manière aussi complète pour l’anniversaire du plus vieux syndicat de Paris. Un congrès c’est un moment qui passe, ce qui demeure c’est l’action permanente qui reste à mener, c’est de l’ensemble et de notre association à tous que naîtra la force et la cohésion nécessaires à la paix intérieure et internationale ».

Pour conclure, M. le professeur Savatier dit quelques mots de « la grandeur du travail qui réside, dit-il, dans les mains, la tête et l’âme ».

La séance de l’après-midi débuta par les élections dont voici les résultats :
Au conseil de l’Union départementale. Sont élus : MM. Deguille (électricité), Janvier (commerce), Thevenet (imprimerie) Billouin, Meckler, Bouloux, Ledoux, Joutteau (cadres), Bazin, Mlle de Lancessair, MM. Rouaud, Baptiste, Migot (bois), Chavarin, Dianoux (reconstruction), Mlle Brégeau (habillement), MM. Brizon (enseignement), Perrin, Chamaillard (comptable), Mlle Deschamps, MM. Claude Auguste, Veyssière (fonctionnaire), Deschouppes (enseignement), Colin, Rouet.

Les diverses commissions de fonctionnaires, Sécurité sociale et Allocations familiales, de propagande et formation, de femmes, d’employés de commerce et d’agriculture se réunirent ensuite et plusieurs motions et vœux furent discutés.

Et, tandis que M. Salmon prononçait le discours de clôture qu’il termina ainsi : « Travaillons à la libération de nos frères du travail, car la CFTC, c’est la grande planche de salut de notre pays, c’est la suprême espérance », on procédait à l’élection des membres du bureau dont voici la composition :

Election du bureau : Président : M. Jouitteau ; vice-présidents : M. Thévenet (Montmorillon) ; M. Perrin (Châtellerault) ; M. Ledoux (Chauvigny) ; M. Claude Auguste (Loudun) ; M. Brisson (Poitiers) ; secrétaire général : M. Janvier (Poitiers) ; 1er secrétaire-adjoint : M. Mecker (Poitiers) ; 2e secrétaire : M. Baptiste (Châtellerault) ; trésorier : M. Billouin ; trésorier-adjoint : M. Maurice Deguille (Poitiers).

Enfin pour conclure l’assemblée, M. Prêt demanda aux congressistes de suivre à la lettre les indications de M. Salmon, « seul espoir, dit-il, de voir triompher nos idées ».

Gustave Salmon à la Maison du peuple

Samedi soir, les travailleurs chrétiens avaient organisé à la Maison du peuple une réunion publique.

Le bureau était composé de M. Jouitteau, président et de MM. Rivault, Janvier et Mistouflet.

M. Jouitteau, président de l’Union départementale, présenta l’orateur du centre confédéral, M. Gustave Salmon, vieux compagnon de lutte des Zirnheld, Gaston Tessier et Broutin, pionniers du mouvement syndical chrétien.

M. Salmon prit ensuite la parole pour développer le thème suivant :« Pas de blocage possible des salaires et traitements mais une autorité inébranlable de la part des pouvoirs publics pour imposer une discipline à la hausse insensée et démagogique des prix ».

« Il est inadmissible, déclare l’orateur, qu’à chaque crise économique, ce soit les travailleurs salariés qui subissent à peu près eux seuls les privations et les restrictions. L’indice des prix de détail pour les denrées et les produits strictement indispensables à la vie de chaque jour a doublé depuis 15 mois et triplé depuis la libération, alors que les revenus des salariés de toutes professions leur permettent a peine d’avoir un train de vie inférieur de moitié à celui de 1938. La spéculation à la production et au commerce est un scandale, le Gouvernement, jusqu’à présent n’a pas su leur porter remède ».

 

 

le 25/11/2020 à 10:49

Source : Le Libre Poitou

congrès, élections, bureau

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