CGT

Se connecter

Le Comité général de l’UD des syndicats de la Vienne, groupant les secrétaires et les représentants des divers syndicats, s’est réuni dimanche à Poitiers. A l’ordre du jour figurait notamment l’examen des positions prises par le Conseil confédéral sur les problèmes de l’heure.

Après l’exposé de M. Vigier, secrétaire de l’UD, sur les travaux du Conseil confédéral, un vaste échange de vues eut lieu auquel prirent part de nombreux délégués. M. Souchaud notamment soutint une thèse divergente de celle présentée par M. Vigier, du moins quant aux méthodes à employer. Il fut également beaucoup question du plan Marshall.

La matinée n’ayant pas suffi pour l’épuiser, la question fut renvoyée au début de la séance de l’après-midi où les délégués furent amenés à se prononcer sur une résolution présentée par M. Vigier. Finalement cette résolution fut adoptée par 6.524 voix contre 127. Il y eut 2.839 voix d’abstentions.

La résolution

« Le Comité général de l’Union départementale des syndicats ouvriers de la Vienne, réuni le dimanche 23 novembre 1947 à la Bourse du Travail de Poitiers, après avoir examiné les résolutions votées par le Comité Confédéral national de la CGT les 12 et 13 novembre 1947 se déclare d’accord avec la ligne de conduite du bureau confédéral depuis le congrès national de 1946.

Il approuve les revendications du CCN sur la question des salaires et des prix :
1) Fixation du salaire minimum vital à 10.800 francs avec respect de la hiérarchie des salaires ;
2) Versement d’acompte provisionnel de 25 pour cent à compter du 1^er novembre ;
3) Pour décourager la hausse des prix, révision trimestrielle du salaire minimum vital.

Le Comité général, considérant l’impérieuse nécessité de faire un large appel aux masses populaires, pour appuyer l’action confédérale, approuve le manifeste aux travailleurs voté par le CCN et demande à tous les syndicats d’en assurer la plus large diffusion.

Le Comité général appelle l’ensemble de ses syndicats à populariser, parmi les travailleurs, le manifeste de la CGT et à organiser des assemblées générales pour déterminer l’action que leurs adhérents désirent voir entreprendre par la CGT pour faire aboutir les revendications.

Considérant le danger qui menace actuellement les institutions républicaines, le Comité général appelle tous les travailleurs du département à constituer dans les usines, les villages et les chantiers, des comités de défense de l’industrie et de la République pour faire barrage à la réaction nationale et internationale.

Il appelle tous les travailleurs à demeurer unis, fermes et vigilants, derrière la CGT et d’en appliquer les mots d’ordre pour faire aboutir l’ensemble de leurs revendications ».