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Le vote de lundi soir ayant été annulé, les cheminots sont appelés à se prononcer sur l’éventualité d’une grève.

Dépouillement ce soir à 20 h.

Mardi matin la situation à la gare de Poitiers reste confuse. Des trains arrivent, d’autres sont supprimés. Le trafic s’effectue au ralenti.

Le problème qui domine en cette nouvelle journée de demi-grève, est celui du vote. Toute la matinée les cheminots cégétistes qui n’avaient pas pu voter lundi soir sont allés déposer leur bulletin au bureau du syndicat. Mais en fin de matinée, des agents de tous les échelons ont déposé une pétition signée entre les mains du chef de gare demandant le vote obligatoire, à bulletin secret, de tous les agents, appartenant ou non à un syndicat.

Au début de l’après-midi les élections organisées lundi soir par la CGT ont été annulées, un accord étant intervenu entre les syndicalistes CGT et les pétitionnaires pour faire des élections sous enveloppes dans chaque atelier ou bureau (traction, dépôt, électricité, etc.). Tous les cheminots, syndiqués ou non, sont conviés au vote. Les malades et permissionnaires seront sollicités pour venir voter. Le vote a commencé aussitôt, mais pour permettre à tous les « roulants » de voter, le dépouillement n’en sera fait que ce soir, mercredi, à 20 heures.

Le vote qui avait débuté hier soir et qui fut annulé mardi à midi avait donné un nombre sensiblement égal de voix aux partisans et aux adversaires de la grève.

Tard dans la soirée, lorsque nous parvint l’information (…) concernant l’ordre de grève générale lancé par la Commission exécutive de la Fédération nationale des Cheminots, nous avons pu joindre M. Vigier, secrétaire du syndicat des Cheminots de Poitiers.

M. Vigier ignorait encore la décision prise par la Fédération sur le plan national. Quand il en eu pris connaissance, M. Vigier nous déclara que le syndicat allait en conséquence convoquer des adhérents dans le cours de la matinée afin de prendre position.