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On nous communique la résolution suivante adoptée par le syndicat des Cheminots de Poitiers :

« Le syndicat des Cheminots de Poitiers et la section des retraités réunis le 5 janvier 1948, à la Maison du peuple, après avoir entendu l’exposé du camarade Prunault, secrétaire général adjoint de l’Union des syndicats de la région Sud-Ouest, se déclarent d’accord avec la position prise par le Bureau fédéral depuis la libération et enregistrent avec satisfaction les derniers résultats obtenus grâce à l’action des cheminots et de toute la classe ouvrière.

Ils manifestent leur mécontentement envers les Pouvoirs publics, du fait de leur refus d’accorder les justes revendications déposées par leur Fédération.

Ils demandent : a) l’application rapide du minimum vital aux cheminots ; b) le respect du protocole de juin 1947, c’est-à-dire le reclassement du personnel à dater du 1^er janvier 1948 ; c) l’harmonisation des salaires.

Ils approuvent, devant la montée constante du coût de la vie, le mot d’ordre de la CGT pour une révision périodique et automatique des salaires.

Ils réclament pour leurs camarades retraités, l’augmentation de leur retraite et la péréquation.

Après avoir protesté énergiquement contre l’attitude du Gouvernement et s’être insurgés contre les méthodes employées lors de la dernière grève des cheminots, demandent l’abolition des lois « scélérates » et le respect du droit de grève inscrit dans la Constitution.

Ils s’élèvent contre toutes les sanctions prises à l’encontre des camarades cheminots à la suite de la grève, en demandant le retrait, et s’engagent en outre à tout mettre en œuvre pour assurer la solidarité mutuelle aux camarades sanctionnés.

Enfin, après avoir réprouvé l’action des « scissionnistes traitres à la classe ouvrière », la résolution se termine par un engagement à œuvrer pour l’union des Travailleurs au sein de la Fédération des Cheminots et de la CGT.