0315012/01/1948POITIERS
Le syndicat du Livre de Poitiers communique :
Le syndicat du Livre de Poitiers, réuni le dimanche 11 janvier 1948, à la Maison du peuple, a renouvelé son bureau qui a été élu à l’unanimité :
Secrétaire : Jeanneau Georges ; Secrétaire-adjoint : Faure Raymond ; Trésorier : Suire Théophile ; Trésorier-adjoint : Gros René ; Archiviste : Fillon Gaston. Membres du Conseil syndical : Bourreau Roger, Dupuis Roger, Dagniau Eglantine, Coirault André, Imbert René, Gaud Marcel, Eunau André.
A l’issue de la réunion les ordres du jour suivants ont été adoptés à l’unanimité :
« Les membres de la 112e section de la Fédération des Travailleurs du Livre de Poitiers affirment leur désir d’unité et leur fidélité à la CGT ; condamnent les agissements des scissionnistes qui sont, par définition, les ennemis des travailleurs. Font confiance à la Fédération du Livre ; expriment leur gratitude à leur secrétaire général Édouard Ehni, pour son action et son dévouement ainsi qu’aux responsables de la section.
« La 112e section du Livre qui fort heureusement n’est pas affectée par la scission, s’émeut cependant à l’idée préconisée par la Fédération de recourir à un référendum qui forcément revêt un caractère politique, car il met en opposition les différentes tendances ; mais les travailleurs de l’imprimerie de Poitiers, plaçant au-dessus de tout l’intérêt général, confirment leur vote du 7 décembre dernier, prouvant ainsi que l’unité est possible et peut être maintenue dans la diversité des idées comme le commande la raison et l’intérêt bien compris. Ils approuvent cette forte déclaration d’Ehni et affirment eux aussi que : « Dans les jours qui vont suivre, ils feront l’impossible pour que la scission n’existe pas ». La 112e section demande que le référendum soit fait de manière sérieuse et attend avec confiance le résultat.
« En conclusion elle déclare : que la division ouvrière ouvrirait la voie à la misère et à la dictature et que l’unité ne peut se réaliser que dans la grande CGT qui avec son grand passé de lutte pendant l’occupation et la Libération est la seule organisation syndicale qui peut assurer le succès de nos revendications ».
« La 112e section du Livre, à la suite des conflits de tendance qui oppose actuellement les travailleurs estime que seule l’unité au sein de notre Fédération est un garant pour l’avenir à l’aboutissement de nos revendications et à l’amélioration de notre condition humaine. Enregistre avec satisfaction les avantages obtenus récemment, plaçant notre profession dans les tous premiers rangs de la hiérarchie des salaires. Fait confiance à la Fédération pour son action future, action qui ne peut être efficace que conditionnée par un syndicalisme libre et indépendant de toute ingérence politique.
« Demande que la signature des conventions collectives ne soient plus retardées et que l’échelle mobile des salaires y soit incluse ».
le 26/11/2020 à 17:27
Source : Le Libre Poitou
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