0318411/02/1948VIENNE
On nous prie d’insérer :
Mercredi 4 février 1948, la Commission paritaire s’est réunie à Poitiers, pour examiner la fixation du prix des salaires des ouvriers agricoles par rapport à l’augmentation du coût de la vie.
Après de laborieuses discussions, selon nos points de vue respectifs, les salaires des ouvriers agricoles de notre département, par rapport à l’arrêté préfectoral du 22 octobre 1947, ont été augmentés de 50 %, soit, pour l’ouvrier agricole capable de remplacer le patron un salaire horaire de 45 fr 50 et pour le salaire de l’ouvrier agricole toutes mains 42 fr de l’heure. Ceci s’applique aux ouvriers permanents. Pour les journaliers, 10 % en plus.
C’est une grande victoire de notre mouvement syndical.
Car l’on peut dire que c’est grâce à nos 28 syndicats que nous avons pu obtenir satisfaction. Mais cela ne suffit pas, il faut à présent faire respecter et passer dans les faits ce que nous avons obtenu à cette Commission paritaire.
Aujourd’hui, beaucoup constatent que, malgré un travail acharné, nous ne pouvons plus vivre. C’est en s’unissant que nous pourrons nous défendre.
Donc, ouvriers agricoles de la Vienne, rejoignez les rangs de la CGT. Plus nous serons nombreux plus vite nos revendications seront accordées.
D’autre part, nous savons que l’agriculture est menacée, que certains veulent la maintenir en état d’infériorité par rapport à l’industrie.
Nous comprenons que les exploitants qui travaillent (métayers, fermiers, petits et moyens propriétaires) sont touchés par les lois injustes votées par le Gouvernement : le plan Mayer écrase d’impôts les travailleurs. Le retrait des billets de 5.000 fr paralyse le fonctionnement et la bonne marche des exploitations.
Nous savons tout cela. Nous sommes prêts à lutter avec les exploitants pour défendre leurs justes revendications qui sont à la fois les nôtres car nous savons que si le paysan est conduit à la ruine, nous serons entraînés avec lui.
Notre position n’a jamais changé, hier comme aujourd’hui, nous avons soutenu des catégories de travailleurs autre que la nôtre. Nous rappellerons ce fait : au mois de juillet 1947, alors que la CGT réclamait une augmentation de salaires de 25 pour cent, elle soutenait à la fois la position de la CGA qui demandait que le prix du blé soit fixé à 1.220 fr le quintal, réclamation qui fut par la suite refusée par le Gouvernement. Aujourd’hui, cette augmentation de salaires des ouvriers agricoles permettra aux paysans de mieux soutenir auprès du Gouvernement leurs revendications. L’infériorité des salaires des ouvriers agricoles a toujours été un prétexte pour le Gouvernement de combattre les réclamations des exploitants qui travaillent.
On nous prie d’insérer : Mercredi 4 février 1948, la Commission paritaire s’est réunie à Poitiers, pour examiner la fixation du prix des salaires des ouvriers agricoles par rapport à l’augmentation du coût de la vie. Après de laborieuses discussions, selon nos points de vue respectifs, les salaires des ouvriers agricoles de notre département, par rapport à l’arrêté préfectoral du 22 octobre 1947, ont été augmentés de 50 %, soit, pour l’ouvrier agricole capable de remplacer le patron un salaire horaire de 45 fr 50 et pour le salaire de l’ouvrier agricole toutes mains 42 fr de l’heure. Ceci s’applique aux ouvriers permanents. Pour les journaliers, 10 % en plus. C’est une grande victoire de notre mouvement syndical. Car l’on peut dire que c’est grâce à nos 28 syndicats que nos avons pu obtenir satisfaction. Mais cela ne suffit pas, il faut à présent faire respecter et passer dans les faits ce que nous avons obtenu à cette Commission paritaire. Aujourd’hui, beaucoup constatent que, malgré un travail acharné, nous ne pouvons plus vivre. C’est en s’unissant que nous pourrons nous défendre. Donc, ouvriers agricoles de la Vienne, rejoignez les rangs de la CGT. Plus nous serons nombreux plus vite nos revendications seront accordées. D’autre part, nous savons que l’agriculture est menacée, que certains veulent la maintenir en état d’infériorité par rapport à l’industrie. Nous comprenons que les exploitants qui travaillent (métayers, fermiers, petits et moyens propriétaires) sont touchés par les lois injustes votées par le Gouvernement : le plan Mayer écrase d’impôts les travailleurs. Le retrait des billets de 5.000 fr paralyse le fonctionnement et la bonne marche des exploitations. Nous savons tout cela. Nous sommes prêts à lutter avec les exploitants pour défendre leurs justes revendications qui sont à la fois les nôtres car nous savons que si le paysan est conduit à la ruine, nous serons entraînés avec lui. Notre position n’a jamais changé, hier comme aujourd’hui, nous avons soutenu des catégories de travailleurs autre que la nôtre. Nous rappellerons ce fait : au mois de juillet 1947, alors que la CGT réclamait une augmentation de salaires de 25 pour cent, elle soutenait à la fois la position de la CGA qui demandait que le prix du blé soit fixé à 1.220 fr la quintal, réclamation qui fut par la suite refusée par le Gouvernement. Aujourd’hui, cette augmentation de salaires des ouvriers agricoles permettra aux paysans de mieux soutenir auprès du Gouvernement leurs revendications. L’infériorité des salaires des ouvriers agricoles a toujours été un prétexte pour le Gouvernement de combattre les réclamations des exploitants qui travaillent. On nous prie d’insérer : Mercredi 4 février 1948, la Commission paritaire s’est réunie à Poitiers, pour examiner la fixation du prix des salaires des ouvriers agricoles par rapport à l’augmentation du coût de la vie. Après de laborieuses discussions, selon nos points de vue respectifs, les salaires des ouvriers agricoles de notre département, par rapport à l’arrêté préfectoral du 22 octobre 1947, ont été augmentés de 50 %, soit, pour l’ouvrier agricole capable de remplacer le patron un salaire horaire de 45 fr 50 et pour le salaire de l’ouvrier agricole toutes mains 42 fr de l’heure. Ceci s’applique aux ouvriers permanents. Pour les journaliers, 10 % en plus. C’est une grande victoire de notre mouvement syndical. Car l’on peut dire que c’est grâce à nos 28 syndicats que nos avons pu obtenir satisfaction. Mais cela ne suffit pas, il faut à présent faire respecter et passer dans les faits ce que nous avons obtenu à cette Commission paritaire. Aujourd’hui, beaucoup constatent que, malgré un travail acharné, nous ne pouvons plus vivre. C’est en s’unissant que nous pourrons nous défendre. Donc, ouvriers agricoles de la Vienne, rejoignez les rangs de la CGT. Plus nous serons nombreux plus vite nos revendications seront accordées. D’autre part, nous savons que l’agriculture est menacée, que certains veulent la maintenir en état d’infériorité par rapport à l’industrie. Nous comprenons que les exploitants qui travaillent (métayers, fermiers, petits et moyens propriétaires) sont touchés par les lois injustes votées par le Gouvernement : le plan Mayer écrase d’impôts les travailleurs. Le retrait des billets de 5.000 fr paralyse le fonctionnement et la bonne marche des exploitations. Nous savons tout cela. Nous sommes prêts à lutter avec les exploitants pour défendre leurs justes revendications qui sont à la fois les nôtres car nous savons que si le paysan est conduit à la ruine, nous serons entraînés avec lui. Notre position n’a jamais changé, hier comme aujourd’hui, nous avons soutenu des catégories de travailleurs autre que la nôtre. Nous rappellerons ce fait : au mois de juillet 1947, alors que la CGT réclamait une augmentation de salaires de 25 pour cent, elle soutenait à la fois la position de la CGA qui demandait que le prix du blé soit fixé à 1.220 fr la quintal, réclamation qui fut par la suite refusée par le Gouvernement. Aujourd’hui, cette augmentation de salaires des ouvriers agricoles permettra aux paysans de mieux soutenir auprès du Gouvernement leurs revendications. L’infériorité des salaires des ouvriers agricoles a toujours été un prétexte pour le Gouvernement de combattre les réclamations des exploitants qui travaillent.
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le 27/11/2020 à 17:02
Source : Le Libre Poitou
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