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Mardi, à 18 h. 30, à la Maison du peuple, l’Union départementale des syndicats de la Vienne CGT a commémoré le centenaire de la Révolution de 1848.

M. Pouilloux présidait, assisté de plusieurs membres de l’UD.

En quelques phrases le vieux militant syndicaliste qu’est M. Pouilloux, posa le problème : « La Révolution de 1848 fut notre plus belle révolution », dira-t-il en substance après avoir rappelé les principaux résultats : obtention du suffrage universel et de l’instruction publique gratuite et obligatoire ; suppression de l’esclavage, limitation de la durée du travail.

Après avoir regretté l’indifférence de trop nombreux syndiqués pour cette commémoration, M. Pouilloux invita les présents à avoir la foi car, dira-t-il, « cette indifférence dans les conditions actuelles, peut nous faire craindre le pire ».

M. Vigier, secrétaire de l’UD prit ensuite la parole et fit l’historique de la Révolution de 1848. Il montra les idées libérales de 89 imprégnant les masses, les crises agricoles et industrielles, dues à un régime capitaliste créant l’état d’esprit révolutionnaire Guizot, Thiers, Louis Philippe, le Gouvernement provisoire, furent tour à tour évoqués comme les scissions tentées et réussies par la suite entre les mondes ouvrier et paysan.

Portant sur le problème sur le plan actuel, M. Vigier en arriva à évoquer les problèmes qui assaillent actuellement tous les ouvriers (prix, salaires, épuration, reconstruction). « Comme en 1848, dira M. Vigier pour terminer, nous clamerons : Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ».

M. Pouilloux termina par une brillante synthèse et invita tous les ouvriers à faire preuve de vigilance.