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M. Paulet de Châtellerault est élu secrétaire

C’est en présence d’environ 70 délégués représentant les différents syndicats Force Ouvrière que s’est tenue dimanche après-midi à Châtellerault, le Congrès constitutif de l’Union départementale des syndicats Force Ouvrière d’ouvriers, d’employés de fonctionnaires et de cadres du département de la Vienne.

M. Veillon, du bureau confédéral national préside, entouré de MM. Paulet (M. A. de Châtellerault) ; Laprelle (fonctionnaire Poitiers) ; Roux (Sécurité sociale, secrétaire de l’Union locale de Poitiers) et Ménard (Métaux, Châtellerault).

En ouvrant les travaux du Congrès, M. Veillon dit sa satisfaction de voir les délégués si nombreux. Puis MM. Paulet et Roux procèdent à l’appel des différents syndicats constitués.

Le rapport d’activité

« Il est peut-être présomptueux de parler de rapport d’activité, fait remarquer M. Souchaud, car en raison de l’absence d’Union départementale notre activité a été un peu anarchique. Néanmoins je veux marquer ma satisfaction de voir rassemblés ici autant de délégués après 3 ou 4 mois seulement d’existence de la CGT-FO dans notre département. Il indique que sur 30 syndicats FO dont les statuts ont été déposés 26 aujourd’hui sont représentés.

M. Souchaud rappelle ensuite que c’est à Châtellerault que le 15 avril 1919, s’est tenu le Congrès constitutif de l’UD des syndicats ouvriers confédérés. Aujourd’hui, continue-t-il, nous sommes réunis dans cette même ville pour former une nouvelle UD qui assurera la liaison entre nos Unions locales.

Il rend hommage au syndicat des PTT qui sans attendre les grèves de décembre dernier, quitta la CGT dont l’action ne répondait plus à ses vues sur le syndicalisme. Puis il fait remarquer que le mouvement Force Ouvrière n’a pas voulu être taxé de briseur de grève et ce n’est qu’après l’échec des dernières grèves qu’il se sépara de la CGT.

M. Souchaud indique encore qu’à ce moment là, l’UD de la Vienne bénéficiait d’une forte position. 150 syndicats était groupés en son sein et sa situation financière était très florissante puisqu’elle possédait 300.000 francs en caisse. Ce n’est pas le cas de Force Ouvrière qui, après la scission se trouva sans moyens financiers ni matériels, ni même de local. Malgré ses moyens réduits 30 syndicats furent constitués et M. Souchaud est heureux d’annoncer que désormais l’Union locale de Poitiers pourra disposer d’une salle à la Bourse du Travail. En terminant son rapport d’activité, M. Souchaud souligne que si l’on peut être satisfait des résultats obtenus, il n’en reste pas moins un énorme travail à accomplir.

M. Roux, secrétaire de l’UL de Poitiers demande à tous les congressistes de répondre le plus rapidement et le plus exactement possible aux questionnaires qui leur seront adressés, il annonce, en complément des explications de M. Souchaud, que désormais, Force Ouvrière aura une représentation officielle auprès de toutes les commissions départementales.

M. Ménard si l’on doit continuer à jeter l’exclusive sur les mouvements « Travail et Liberté » et CNT.

M. Souchaud estime que cette question doit être solutionnée par le Congrès confédéral, toutefois il pense qu’il serait souhaitable que des contacts soient établis avec la CNT. Quant à « Travail et Liberté », il fait des réserves, certains membres ont été « sciés » en raison de leur attitudes anti-communiste, d’autres pour avoir été vichyssois, il y a lieu, pense-t-il, de faire une discrimination entre les membres de cette organisation.

M. Veillon est de l’avis de M. Souchaud. Il n’existe pas d’exclusive contre la CNT dit-il, mais en ce qui concerne « Travail et Liberté », nous devons être extrêmement prudents afin de protéger notre mouvement syndical.

Après ces explications sur le rapport d’activité, celui-ci est mis aux voix. Il est adopté à l’unanimité.

M. Veillon donne ensuite lecture des statuts proposés qui sont à peu de choses près les anciens statuts de l’Union départementale des syndicats ouvriers confédérés. Une discussion s’engage sur chaque article qui fait l’objet d’un vote. Certains sont aménagés aux termes de ces statuts. L’Union départementale prend le nom de « l’Union départementale des syndicats FO, ouvriers, employés et cadres du département de la Vienne. Le nombre des membres de la Commission exécutive élue pour un an est de 23.

Le bureau sera élu pour un an par le congrès. Ses membres seront rééligibles.

On procède au vote pour l’élection du bureau et de la Commission exécutive.

M. Paulet, déjà secrétaire général de l’Union locale de Châtellerault est élu secrétaire de l’UD dont le siège est fixé, pour l’instant, à Châtellerault.

Sont en outre élus : Secrétaires-adjoints : MM. Roux et Robinet ; Trésorier : Chaussebourg ; Trésorier-adjoint : M. Monnet.

La Commission exécutive

Elle est formée comme suit :

MM. Ménard (Métaux), Guillet (Bâtiment), Chary (Employés), Chaussebourg (Communaux), Didier (AGM), Arnaud Paulet (MAC) ; Laprelle (Finances), Gay et Michot (Cheminots), Rivereau (Hôpitaux), Roux (Sécurité sociale), Vouhé, Rivereau (Instituteurs), Robinet (Coiffeur), Becker (Cadres), Fradet (PTT), Durand (Police), Menant (Banque) ; Lusseau (ouvrier agricole), Demohieu (Reconstruction), Verron (Mutualité et Crédit Agricole).

Après les votes, M. Veillon prend la parole. Il indique aux congressistes quelle est la situation de « Force Ouvrière » sur le plan national, les difficultés qu’a à surmonter le mouvement pour s’organiser et s’imposer.

Les effectifs exacts ne pas encore être exactement fixés, cependant, sans vouloir se montrer trop affirmatif, M. Veillon estime que les chiffres de 1.300.000 adhérents qui ont été cités doivent approcher de près les effectifs réels. Il termine son exposé en proclamant se foi dans l’avenir du mouvement.

Avant de se séparer les congressistes fixèrent statutairement le lieu de leur prochain Congrès annuel. Celui-ci aura lieu à Poitiers.