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La Fédération postale CGT (syndicat de la Vienne) nous communique le texte d’une lettre ouverte à Messieurs les Parlementaires de la Vienne ;

« Monsieur,

« J’ai l’honneur de porter à votre connaissance les faits suivants. Le 3 avril courant, M. le Ministre des PTT a porté à la connaissance de la Fédération des Travailleurs des PTT CGT qu’il avait décidé de rompre tout contact avec notre organisation pour les motifs que notre Fédération se serait livrée à une intolérable campagne d’injures contre les fonctionnaires de tous grades, campagne se dérobant derrière la lâcheté de l’anonymat.

« La Fédération de la Vienne tient à élever une protestation énergique contre de semblables contre vérités, les journaux et tracts se réclamant de la Fédération nationale des Travailleurs des PTT (dont une collection complète a été transmise par notre Fédération à M. le Ministre des PTT) n’ont jamais mené une campagne d’injures contre les fonctionnaires de tous grades. Le terme de lâcheté de l’anonymat ne peut s’appliquer à notre groupement, dont toutes les éditions portent l’en-tête fédérale sans exception et que les membres de notre Commission exécutive n’écrivent dans les journaux extérieurs sans que ces articles ne soient lisiblement signés de leurs auteurs.

« Monsieur le Ministre des PTT sait pertinemment que nous sommes la seule organisation syndicale à signer tout ce qui peut engager des responsabilités syndicales ou personnelles.

« Les travailleurs des PTT pourraient penser que l’on tient à éliminer le groupement syndical le plus combatif, le plus ferme et le plus représentatif (proportion de 7 contre 1 à la CGT-FO ou à la CTFC dans la Vienne).

« Au moment où vont se discuter les problèmes revendicatifs les plus importants de notre corporation.

« Nous serions également habilités à penser qu’une grossière provocation serait à l’origine des évènements que nous vous avons signalés.

« Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir intervenir auprès de votre collègue pour qu’une semblable décision soit annulée dans l’intérêt de notre corporation et dans l’intérêt du pays qui réclame un climat social apaisé et qui, de ce fait, risque de provoquer de violents remous dans les PTT.

« En l’attente d’une réponse de votre part, veuillez agréer, M. le Député, mes sentiments très respectueux.

« Le secrétaire départemental de la Fédération postale CGT de la Vienne, Bourdier.