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Le secrétaire de l’Union locale de la CFTC a, par lettre du 5 avril, transmis à l’Union départementale, entre autres considérations à retenir, à la veille de la révision des zones de salaires par les commissions créées en vertu de la circulaire ministérielle du 12 mars 1948, les éléments de base des revendications montmorillonnaises en faveur de l’égalité ou tout au moins un écart minime entre les salaires locaux et ceux du chef-lieu poitevin.

Voici d’ailleurs les points essentiels de cette lettre :

« Sachant que… etc.. je vous envoie un certain nombre de renseignements concernant le coût de la vie et notre action pour le voir réduite à Montmorillon.

« 1° lettre de notre président local M. Ledoux, importante parce que relative plus spécialement à une catégorie d’employés de l’alimentation.

« 2° Un document « les raisons de notre réserve » lu par moi-même en réunion de la commission locale des prix en présence de M. le sous-préfet, Cando.

« 3° Une requête personnelle à M. le Préfet lors qu’une entrevue qu’il a accordée aux trois représentants ouvriers à la dite commission, le 25 septembre à Montmorillon, en présence du sous-préfet et du maire de l’époque.

« M. le Préfet a été convaincu de la bonne foi que nous apportions à nos revendications, et pour la viande notamment, il a été amené à conclure que le prix en était plus élevé que dans tout le département. Les personnalité présentes ont admis que Montmorillon pour les loyers, du moins les anciens, et les frais de transport des ouvriers se rendant à leur lieu de travail, la ville de Montmorillon pouvait prétendre au triste privilège de la commune la plus chère du département.

« 4° Coupure du journal « Le Libre Poitou » que nous avons pris à plusieurs reprises comme argument dans nos interventions locales et que nous avons fait nôtre à l’époque et encore plus aujourd’hui.

« Pour votre documentation personnelle, les éléments de base de nos revendications sont :
« A) Prix de la viande : plus chère qu’à Poitiers et contrôle moins efficace dans le choix des différentes catégories, la dernière ou moyenne étant souvent donnée pour une supérieure ;
« B) Prix du lait : même prix qu’à Poitiers en dépôt pour le lait cru, supérieur à la ferme et pour le pasteurisé grevé des coûts de transport venant de Chauvigny ;
« C) Légumes et poissons : légumes de production locale récoltés avec le régime de routine coûteuse et peu abondants, légumes d’apport extra local et poisson, grevés de frais de transport et des bénéfices des intermédiaires ;
« D) En général, contrôle beaucoup déficient qu’à Poitiers ou Châtellerault. A ce jour nous n’avons vu aucun magasin afficher la baisse du 1^er avril, beaucoup de magasins ignorent l’étiquetage.

« C’est vous dire que nous lions notre action syndicale à l’énergie avec laquelle les délégués de l’Union départementale à la Commission de révision des zones défendront nos revendications appuyées nous le savons, par les autorités locales ».