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La Cgt avait convié ses adhérents à assister à une manifestation revendicative.

Réunis autour du Monument élevé à la mémoire de la Résistance, les syndicalistes cégétistes après avoir déposé une gerbe, se formèrent en cortège et défilèrent dans les rues. Ils se rendirent au Monument au Morts de la guerre 1914-18 . Là, ils déposèrent une gerbe à la statue de la Révolution Française et M. Aristide Pouilloux demanda à ce que l’assistance observe une minute de silence.

Cette courte cérémonie terminée, le défilé reprit sa marche et de dirigea vers l’Hôtel de Ville, devant lequel devait avoir lieu le meeting.

M. Pouilloux, s’adressant à l’assistance, en quelques mots, définit la véritable image du 1^er mai quant au syndicalisme. Cette journée doit rester une journée revendicative et ne doit pas dévier de son but.

Après lui, M. Jamet, secrétaire de l’Union locale, prit la parole. Après qu’il eut défini la position de la CGT vis-à-vis du gouvernement de M. Robert Schuman, comme M. Pouilloux, il déclare que cette journée doit être une occasion de revendication. Puis il défend notre manufacture contre ceux qui voudraient la voir disparaître. Il précise même que les Commerçants de la ville ont intérêt à s’élever contre de telles prétentions et qu’ils devraient être représentés au sein d’un Comité de défense de l’établissement national. Avant de céder le micro à M. Revardot, secrétaire de la Fédération des Travailleurs de l’État.

Mais à ce moment, le ciel se montre moins aimable et orateurs comme auditeurs doivent se réfugier au Théâtre municipal.

M. Revardot fera un historique de la journée du 1^er mai, journée revendicative par excellence et traitera des revendications de la CGT que nous avons déjà énumérées précédemment et sur lesquelles nous ne reviendrons pas aujourd’hui.

A l’issue de la manifestation, une motion fut adoptée qui fut remise à la Sous-Préfecture.