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On nous communique :

Voici les revendications présentées à Monsieur le Ministre des Travaux publics et des Transports, le 23 mai 1948, au cours de sa visite à Poitiers, par le syndicat des Cheminots de Poitiers :
1. Réintégration des révoqués et annulation des sanctions prises pour faits de grève. (Ce droit étant inscrit dans la Constitution).
2. Reclassement du personnel suivant les propositions formulées par la Fédération des Cheminots CGT. Des anomalies flagrantes existant du fait d’un reclassement partie 1.
3. Attribution de 24 jours ouvrables de congés plus les fêtes légales. Il est anormal que les cheminots soient traités en parents pauvres alors que le personnel du Gaz et Électricité a 26 jours plus les fêtes, les fonctionnaires un mois ainsi que divers agents des services publics.
4. Augmentation des traitements et garantie de leur pouvoir d’achat. Les cheminots constatent, bien, que beaucoup de choses aient été dites et écrites sur la baisse des prix, que leurs conditions d’existence s’amenuisent chaque jour et que leur pouvoir d’achat ne représente actuellement que la moitié de celui de 1939 et qu’il est devenu nécessaire d’harmoniser les salaires et les prix.
5. Des logements pour les cheminots de Poitiers. Un programme de relogement écrit prévu à Poitiers pour les cheminots depuis 1945. Or, actuellement rien n’a encore été entrepris à ce sujet malgré les interventions faites par nos soins et par les différents services sociaux, seul l’emplacement est fixé.
Bien des cheminots restent sans logement, ayant été plus particulièrement touchés par les bombardements, et la SNCF continue à payer des déplacements, cela ne peut durer.
6. Demande de remise en service voyageurs par autorails des lignes Poitiers – Le Blanc et Poitiers – Loudun. Ces lignes sont rentables pour la SNCF. Les populations des villes et villages desservis naguère par ces services seraient désireuses de voir une solution satisfaisante apportée à cette question comme en fait foi les pétitions déjà adressées par les usagers éventuels.