CGT

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On nous communique :

La Commission exécutive de l’Union départementale des syndicats ouvriers CGT de la Vienne, réunie à la Bourse du Travail de Poitiers le dimanche 4 juillet 1948, marque sa satisfaction devant le déroulement et la haute tenue du Congrès des 12 et 13 juin 1948.

La CE élève une vigoureuse protestation contre la position du Gouvernement et la majorité de l’Assemblée nationale repoussant le projet de loi Gérard Duprat, tendant à ramener l’abattement maximum des zones de salaires à 15 pour 100.

Elle appelle tous les travailleurs du département à consolider leurs liens d’unité, à renforcer l’organisation pour arracher leurs légitimes revendications et en particulier la révision totale des zones d’abattement des salaires.

Considérant l’échec répété de la politique de baisse des prix, la CE déclare qu’il est urgent d’appliquer les promesses gouvernementales de décembre dernier et de procéder à la révision du rapport entre les salaires et les prix prévue, à cette époque, pour le mois de juin 1948.

Elle se déclare d’accord avec la CGT pour la fixation du salaire minimum vital à 12.900 francs.

Elle appelle les Unions locales et les syndicats à multiplier leurs efforts pour élargir la démocratie dans l’organisation en faisant participer à la lutte revendicative l’ensemble des travailleurs du département.

Tenant compte de cette nécessité impérieuse, elle appelle les travailleurs momentanément égarés à « Force Ouvrière » de rejoindre les rangs de la grande famille syndicale et félicite ceux qui ont déjà accompli de geste d’unité, en particulier les travailleurs de la Manufacture, de l’usine Rocher et des PTT de Châtellerault.

La CE marque sa confiance au Bureau confédéral et au Bureau de l’UD pour réaliser cette unité seule capable de faire aboutir les revendications des travailleurs.