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0331104/09/1948POITIERS

UNE MOTION DU SYNDICAT DU PERSONNEL DES HOPITAUX DE POITIERS

« Le bureau de notre syndicat, dans sa réunion du 30 août, a pris connaissance de la circulaire fédérale n° 32 et en particulier de la 3e question (baisse des prix).

« Après avoir examiné la question « prix-salaires », il constate :
- Que les denrées de première nécessité (légumes, fruits, viande), ne cessent d’augmenter malgré une récolte qui pourrait permettre une baisse sensible tout en restant rémunératrice pour le producteur.
- Que cette hausse est due, d’une part, à l’incohérence et à l’inaction des pouvoirs publics et, d’autre part, à l’incompréhension des grossistes qui préfèrent perdre leur marchandise que de la livrer à des prix inférieurs à la consommation, à la cupidité de certains producteurs et à l’action insolente de ces courtiers marchands chevillards qui n’hésitent pas à diminuer et même à supprimer toute expédition vers les centres urbains en vue de faire monter les cours.

« Les salaires ayant été fixés au début de l’année, le pouvoir d’achat des travailleurs à diminué dans des proportions égales à l’augmentation des prix pendant cette même période. Une baisse des prix est possible et seule une baisse générale des prix peut apporter à la classe ouvrière une amélioration de ces conditions d’existence.

« Dans un régime où la volonté des trusts et des oligarchies financières font la loi, l’homologation d’une augmentation des salaires n’aurait d’autre effet que de faire monter les prix dans des proportions bien supérieures à celle des salaires.

« On accroîtrait ainsi l’écart des salaires et des prix et on diminuerait d’un peu plus le pouvoir d’achat des travailleurs.

« Le gouvernement dispose de charbon, de l’énergie, du crédit, de tout l’arsenal des lois contre le marché noir et les hausses illicites. Il peut frapper efficacement les trafiquants et spéculateurs. Ces éléments permettent à tout gouvernement qui le veut, de procéder à une juste répartition de la fortune nationale.

« Le bureau du syndicat décide de demander à la Fédération de tout mettre en œuvre pour obtenir cette baisse des prix et mandater des délégués au CCN des 10 et 11 septembre pour intervenir en ce sens.

« Le bureau du syndicat regrette que la CGT ait crû devoir, par ses accords avec la CGA et le CNPF, favoriser l’augmentation de certains produits créant ainsi la psychose de hausse dont les travailleurs ont tant souffert ».

 

 

le 06/12/2020 à 10:00

Source : Le Libre Poitou

motion, vie chère, prix

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