CGT

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Nous recevons de M. Aucher, secrétaire administratif de l’USBB, le texte de la résolution suivante :

« Le bureau de l’Union syndicale du Bâtiment et du Bois de Poitiers, réuni le 7 septembre 1948, après avoir procédé à un large échange de vue, approuve sans réserve toute l’activité de la Fédération nationale des travailleurs du bâtiment et du bois.

« Le bureau, certain d’exprimer les sentiments profonds des travailleurs des industries du bâtiment et du bois de Poitiers et convaincu de défendre leurs intérêts les plus immédiats, confirme la nécessité d’obtenir les revendications suivantes :
   1) Un salaire minimum vital suffisant en constatant que le taux antérieurement fixé à 12.900 fr est déjà largement dépassé par l’augmentation continue du coût de la vie. Le bureau demande donc que la minimum soit de 13.500 fr.
   2) La garantie du pouvoir d’achat par la révision automatique des salaires à chaque fois que le coût de la vie augmente de 10 pour cent.
   3) La révision immédiate des zones de salaires sur la base des décisions prises dans la Commission départementale et devant aller dans certains cas, jusqu’à la suppression des abattements de salaires.
   4) La mise en œuvre de moyens permettant de liquider le chômage par la réalisation d’une véritable politique de reconstruction immobilière et d’équipement national, le marasme s’aggravant dans les industries du bâtiment et du bois, ainsi que la misère des travailleurs, étant les conséquences directes et indiscutables du plan Marshall.
   5) La suppression immédiate de l’impôt cédulaire sur les salaires, l’augmentation de la progressivité de l’impôt frappant les profits capitalistes et la diminution des impôts indirects, facteur de vie chère.
   6) Enfin, un gouvernement démocratique étant la volonté du peuple au service du peuple, en appliquant le programme du CNR.

Le Bureau de l’Union des syndicats du Bâtiment et du Bois appelle tous les ouvriers à s’unir pour la lutte revendicative jusqu’à l’aboutissement complet de notre programme d’action ».