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Mercredi après-midi, à la Maison du peuple, le syndicat CGT des instituteurs s’est réuni en réunion d’informations sous la présidence de M. Pouilloux, entouré de M. Cholet, du Comité de la Fédération de l’Éducation Nationale, M. Bouloux et Boisnet. Les instituteurs étaient peu nombreux à cette réunion, ceci est explicable du fait qu’une réunion pédagogique avait lieu au Centre de Boivre et que des centaines d’instituteurs s’y trouvaient rassemblés.

M. Pouilloux prit le premier la parole et remercia les quelques instituteurs présents et particulièrement M. Bouloux qui fut le fondateur du syndicat des instituteurs il y a 40 ans. L’orateur déclara : « On nous accuse de faire de la politique, nous syndicalistes CGT. Pour ma part je n’appartiens et n’ai jamais appartenu à un parti politique, je suis venu au syndicat par amour de la paix. Mais je ne conçois pas le syndicalisme sans politique. Car la réforme de l’enseignement, la défense laïque, les revendications pécuniaires, toutes ces questions professionnelles ont une incidence sur la politique. Nous, nous menons une politique syndicale. Nous sommes indépendants, nous défendons l’idéal de tous les travailleurs de la classe ouvrière ». Puis M. Pouilloux parla du capitalisme et de l’impérialisme et aussi d’un danger de guerre qui existe.

A son tour M. Cholet prit la parole et déclare s’associer aux paroles de M. Pouilloux. Puis il développa devant son auditoire ce qu’est la Fédération de l’Éducation Nationale, son rôle, ses réalisations, sa constitution, les solutions constructives qu’elle apporte, le tout illustré d’exemples. L’orateur fit le point sur le dernier congrès de la CGT. Il nota le rôle néfaste qu’a joué FO dans les États Généraux de la France laïque pour la défense de la laïcité. Il traita les questions suivantes : Décret Poinso-Chapuis, dont une part de responsabilité incombe au syndicat autonome, et l’affaire des écoles des Houillères. L’orateur termina sa péroraison en parlant lui aussi de la Paix, demandant à ce que des pétitions soient faites en en déclarant que les enseignants reviendraient bientôt à la CGT.