0339229/11/1948POITIERS
Un auditoire attentif a écouté samedi soir, à la Maison du peuple, les exposés des délégués de la CFTC, Louis Bobin (un enfant du pays, originaire de Lhommaizé) secrétaire de la Fédération des métaux et Georges Levard, secrétaire général-adjoint de la Confédération et membre du Conseil national économique.
Au bureau avaient pris place M. Morel, président de séance entouré de MM. Jouitteau et Mairoux, assesseurs.
Le premier, M. Bobin parla des 50.000 membres de la CFTC qui « durant 23 jours consécutifs, dit-il, ont lutté contre un patronat anti-social pour une équitable revalorisation de leur pouvoir d’achat. A Longwy et dans le bassin avoisinant, tout s’est passé sans inutile violence ni sabotage destructeur grâce à l’énergie de nos militants CFTC, solidement organisés dans chaque entreprise ». Et M. Bobin d’enchaîner sur l’indispensable équipement syndical, la cellule de base, l’équipe de bureau, de chantier sans laquelle le mouvement syndical ne peut tenir solidement.
M. Levard, quant à lui, exposa avec précision et clarté l’objectif fondamental poursuivi par la CFTC depuis la Libération, « finie la course à l’abime des salaires et des prix, dit-il, il faut sauvegarder le minimum vital des familles salariées, empêcher la réaction sociale de tenter de revenir sur les 40 heures et la législation du travail ».
Ce fut l’instant pour l’orateur d’évoquer les deux aspects de la grève des mineurs « si préjudiciable, poursuit-il, à l’intérêt national. Sans nul doute le gouvernement a commis des erreurs de tactique, mais non moins évidente est l’erreur peut être intentionnelle du reste commise par la CGT. Moins soucieux de faire aboutir des revendications professionnelles que d’exploiter en la politisant une situation délicate et critique pour les familles populaires ». Et M. Levard continue : « La CFTC a eu le mérite par une attitude courageuse de faire l’impossible pour ramener dans les houillères un climat social qui permette une reprise rapide du travail sans pour autant faire aucune concession sur les conquêtes déjà acquises.. »
« Les employés de commerce ont, eux aussi à leur tour, à se tenir sur une défensive vigilante car sous des prétextes souvent fallacieux il est question de reprendre à leur détriment des avantages laborieusement acquis, entre autres les deux jours de repos consécutifs. En effet, cette dernière formule ne porte aucun préjudice à l’économie, quoi qu’en pense ses détracteurs ».
M. Levard conclut son exposé par un appel aux militants présents dans la salle.
le 14/12/2020 à 12:43
Source : Le Libre Poitou
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