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0344723/02/1949MONTMORILLON

UNE RÉUNION DE LA CFTC

Une vingtaine de syndiqués à peine a répondu, lundi soi, à l’invitation de l’Union locale de la CFTC. Cette réunion tenue au café Renaud, place du Marché-Couvert, avait pour but de d’informer des derniers avantages acquis en en précisant la nature selon les catégories professionnelles.

M. Robert Thévenet, secrétaire des sections locales, fit état tout d’abord de l’évidente apathie d’un certain nombre de travailleurs dans le domaine de l’action syndicale. La CFTC, quoique à un degré moindre le constate également à Montmorillon. L’explication en est un mécontentement, une lassitude devant les difficultés contre lesquelles ont a se débattre les salariés aux aspirations incomplètement satisfaites.

Le secrétaire de l’Union locale donne ensuite lecture d’un compte-rendu des travaux du Congrès départemental de Novembre dernier à Châtellerault et mit l’accent sur le passage d’un rapport recommandant à la classe ouvrière de ne pas se laisser arracher les conquêtes sociales de 1936.

Une série d’échanges de vues suivit concernant entre autres catégories, celle des salariés du commerce, de l’alimentation représentée par M. Bertrand. Respect du décret du 8 décembre 1948 relatif aux deux jours de repos consécutifs, velléité ou menaces de certains employeurs de réduire le travail si le personnel tient à son repos du lundi furent discutés à la lumière de la législation en vigueur.

M. Burgard, secrétaire départemental du syndicat des Fonctionnaires CFTC, invita au cours de son intervention les salariés à ne jamais prendre un engagement écrit qui soit contraire à cette législation sociale. Le délégué de Poitiers entreprit à son tour, et après avoir excusé de son empêchement M. Jouitteau, président, un exposé sur la cause syndicale, les zones de salaires et la Sécurité sociale notamment. Il ne faut pas oublier, déclara t-il, quant au premier de ces trois points, que des gens consacrent tout leur dévouement, leur vie même, aux syndicats, que l’organe de liaison, d’information et de propagande "syndicalisme" serait appelé à disparaître si des cotisations n’existaient pas pour l’alimenter. Après avoir constaté que la vie économique s’améliore, mais qu’il faut que le secteur de l’industrie suive le mouvement, M. Burgard se déclara personnellement partisan de la suppression des zones de salaires. Elles n’ont aucune raison d’être et, d’ailleurs, les différents syndicats sont d’accord à ce point de vue.

Passant à la Sécurité sociale, il souligna qu’avant sa création, la France était très en retard sur les pays d’Europe. Les médecins de la Vienne qui s’étaient engagés à respecter la convention signée avec cet organisme l’ont récemment dénoncée. Cette dénonciation est un acte déloyal, un acte contre la loi, affirma le délégué qui parla ensuite des dispositions prises déjà et de celles envisagées en conséquence de cette rupture à Poitiers, depuis le 14 février, est ouvert aux assurés sociaux un cabinet dentaire qui assure les soins au tarif de la Sécurité sociale.

On escompte pour bientôt l’ouverture d’un cabinet médical dans les mêmes conditions.

Cette réunion prit fin sur des considérations diverses, celles en particulier qui touchent le personnel hospitalier.

le 19/12/2020 à 12:30

Source : Le Libre Poitou

syndicalisme, sécurité sociale, salaires

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