0349512/05/1949CHATELLERAULT
M. Paulet, secrétaire de l’Union départementale communique la mise au point suivante :
A la suite de la communication faite à la presse au retour des démarches du mai 3 mai à Paris, certaines interprétations erronées d’un texte condensé au possible nous amènent à préciser ce qui suit :
En ce qui concerne le règlement des ouvriers mis en chômage, il nous a été précisé au Ministère du Travail que la mise en chômage partiel n’était pas à priori applicable à la métallurgie et qu’il convenait sous réserve évidemment à une priorité des réembauchage, à licencier le personnel pour lequel, même momentanément, il n’y avait plus de travail. Ce licenciement devait s’accompagner du paiement du préavis et des congés payés, ce qui représente 3 semaines de salaire pour le personnel ouvrier et 1 mois et demi pour le personnel employé. Il nous a été précisé que ce règlement devait avoir lieu sur la base de l’horaire en vigueur lors de la mise en chômage, soit 45 heures par semaine.
Pour les commandes de la CGA, s’il s’agit bien de moteurs, il fallait lire moteurs à essence et non moteurs électriques (bien qu’il y ait une possibilité de vente pour ces derniers).
La mévente actuelle étant, pour beaucoup, une question de prix, il est normal que la solution d’une vente directe du producteur au consommateur (sous forme de coopératives agricoles d’achat) intéresse la CGA. Reste à savoir si la direction des usines accepterait cette solution.
Quant aux fonds nécessaires à la marche des usines, il n’est pas possible au Gouvernement ni à l’Administration des Domaines de les fournir.
Une seule chance de salut est possible, pour le moins d’après la Direction nationale des Domaines, c’est que les consorts Rocher, propriétaires pour les 3/4 des usines soient eux, à même d’assurer les fonds à un administrateur ayant leur confiance. C’est d’ailleurs dans cet espoir que la direction des Domaines ne s’oppose pas à la nomination d’un tel administrateur. Nous avons pu savoir également que la nomination de cet administrateur était actuellement demandée par les consorts Rocher.
Il s’agit d’une décision judiciaire dont on ne peut présumer ni de la date, ni du résultat. Si cette nomination avait lieu, les consorts Rocher, que nous avons pu joindre, nous ont assuré qu’ils feraient le maximum pour faciliter la tâche du dit administrateur, acceptant de donner leur garantie de propriétaire principal pour ses demandes de fonds.
Il nous reste à espérer que cette dernière chance de survie des usines Rocher ne soit pas annihilée par une nomination tardive du nouvel administrateur ou par le maintien de l’administrateur actuel à qui plus personne ne veut avancer de l’argent.
le 21/12/2020 à 18:07
Source : Le Libre Poitou
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