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Les syndicats confédérés de Poitiers se sont réunis en Comité général le 4 janvier à 20 h. 30, salle de la Bourse du Travail. Quinze syndicats étaient représentés.

Le secrétaire donne le compte rendu financier de la de la fête qui fait apparaître un bénéfice net de 2.000 francs. Le Comité général se prononce sur l’emploi de ces bénéfices, il a déjà été distribué 500 francs de bons de viande au chômeurs et il est décidé qu’il sera distribué à nouveau 2 kilos de pain et 5 kilos de pommes de terre à tous les chômeurs inscrits. Dans une prochaine réunion le Comité général décidera de l’emploi du reliquat des bénéfices, ceux-ci devant être totalement versés sous forme de bons en nature aux chômeurs.

Le secrétaire se félicite du magnifique succès de notre fête et du résultat que nous avons obtenu., il en profite pour remercier tous ceux qui, de près ou de loin, y ont contribué.

Des élections au Conseil supérieur de l’Enseignement technique vont avoir lieu courant janvier et les membres du Comité départemental recevront par les soins du secrétariat les bulletins de vote portant les candidats présentés par la CGT.

Une discussion s’engage sur la situation actuelle du travail, près de 150 chômeurs sont actuellement inscrits au fonds municipal de Poitiers. Les membres ouvriers de la commission de chômage, les camarades Chaumet, Foucteau, Favreau et Souchaud, expliquent en détail leur rôle au sein de cette commission. A plusieurs reprises ils ont demandé que la ville ouvrit des chantiers destinés à employer une partie des chômeurs. En l’occurrence il ne peut s’agir de chantiers communaux comme ceux que nous avons connu les années précédentes et où on y avait admis tout le monde, pour ne pas dire plus, mais bien de véritables chantiers dans lesquels les ouvriers travaillent pour un salaire raisonnable et d’où la ville pourrait tirer quelques profits.

La ville de Poitiers achète chaque année pour plus de 200.000 francs de cailloux et de sable pour l’entretien de ses rues et chemins, ces fournitures viennent de carrières qui sont hors de la commune, aussi les membres de la commission ont-ils estimé qu’il serait très possible à la ville d’ouvrir une ou deux carrières, d’y employer ses chômeurs et d’y faire extraire des matériaux qu’elle ne serait pas obligée d’acheter ailleurs.

Le Comité général se range à cet avis et les syndicats décident de soutenir et de défendre toute initiative de ce genre.

Diverses questions sont ensuite soumises et discutées après que le Comité général eût décider de demander à nos camarades Conseillers prud’hommes élus de la Bourse du Travail de bien vouloir assister aux réunions de l’Union locale.