0352330/03/1936POITIERS
Depuis la fusion des Unions locales de Poitiers (en décembre 1935) l'Union locale ainsi unifiée compte 29 syndicats qui se décomposent comme suit :
10 syndicats de l'industrie privée ;
13 syndicats de fonctionnaires;
6 syndicats des services publics ou concédés.
Il est assez difficile, en ce premier trimestre d'évaluer le nombre des adhérents, la prise des timbres sur trois mois ne donnant que des chiffres approximatifs.
Cependant certains syndicats accusent des effectifs en très forte augmentation sur 1935, ce sont par exemple : le Parc d'artillerie, les cheminots PO, les hôpitaux, les peintres.
Presque tous les syndicats ont pris leurs timbres du 1er trimestre 1936. Seuls trois ou quatre syndicats ne l'ont pas encore fait. Mais ce sont là des organisations qui prennent en une seule fois tous leurs timbres de l'année.
Certains syndicats de l'Union locale ont dut mener, au cours de ces trois premiers mois, une action toute particulière contre les décrets-lois qui ont atteints leurs ressortissants d'une façon toute particulière. Citons le Gaz et l'Electricité et les Tramways.
Ces derniers, aidés par le secrétariat de l'UL sont arrivés a obtenir un arrêté du Préfet de la Vienne les exonérant du prélèvement fixé par les décrets-lois.
Le syndicat du Gaz et Electricité a entamé une action analogue.
Le syndicat des transports a déposé entre les mains des transporteurs de la Vienne un projet de statut de personnel.
Celui des hôpitaux, dont les effectifs ont triplé a lui aussi déposé, pour la deuxième fois, a la commission des hospices, un projet de statut de personnel et cette fois il pense obtenir satisfaction.
Le syndicat des Employés communaux a connu un mouvement de dissidence. Certains éléments, dont les conceptions syndicalistes sont restreintes, ont formé une amicale. Une vingtaine de membres l'ont ainsi abandonné. Il est probable que les promoteurs de cette affaire - qui d'ailleurs sont restés dans la coulisse - reviendront bien vite de leur erreur.
L'Union locale, au cours du 1er trimestre, a assuré sa représentation eu sein de toutes les commissions de chômage, commission locale professionnelle, commission du travail, etc ...
Elle a également réclamé et obtenu un arrêté du maire fixant les trois dimanches d'ouverture pour les magasins.
De même qu'elle n'a cessé de veiller a l'application des lois sociales et signalé impitoyablement à l'Inspecteur du Travail les employeurs délinquants.
Enfin l’Union locale a défendu ceux de nos camarades syndicalistes frappés par l'arbitrage patronal et ceci pour au moins trois ou quatre de nos meilleurs militants syndicalistes congédiés par leur employeur.
Henri Souchaud
le 09/01/2021 à 13:28
Source : La Vienne Ouvrière et Syndicaliste
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