0355321/03/1937LOUDUN
Congrès réconfortant
Dans cette vieille cité de Loudun, patrie de Renaudot, par un dimanche de mars, plus de 200 délégués syndicaux, venus de tous les coins du département, ont tenu leur congrès annuel, celui de l'Union départementale des syndicats ouvriers de la Vienne.
C'était le 25e congrès de l'UD de la Vienne.
Vingt-cinquième congrès ! Cela nous rappelle quelques souvenirs d'un passé qui n'est pas si lointain et qui pourtant fut marqué par bien des luttes et bien des sacrifices ouvriers.
A Loudun, l’UD a déjà tenu plusieurs congrès, notamment ceux de 1923, 1926, 1929 et 1931. Les anciens, sinon les vieux s'en rappellent de ces congrès, ceux qui étaient là en 1937, les ont revu par le souvenir.
Que de choses de changées depuis ces temps ! En 1923, l’UD comptait 17 syndicats, en 1937, il y en a plus de 100.
Quel travail accompli depuis ce temps ! Quelle propagande acharnée, quelle évolution aussi, s'est accomplie dans les milieux ouvriers !
Ce fut un beau congrès. D'un bout à l'autre, il s'est déroulé dans une atmosphère de cordialité et de franche camaraderie. Notre classe ouvrière poitevine, une fois de plus, a manifesté son unité morale, sa volonté tenace et son désir d'émancipation. Nous avons remarqué les vieux militants, ceux des luttes de toujours et qui n'ont pas désarmé, nous les avons vu assis au milieu des jeunes, des nouveaux, de ceux qui sont pleins de foi et d'enthousiasme. Quel beau spectacle que de voir rassembler ceux qui ont de l'enthousiasme et ceux qui savent persévérer dans l'effort.
Les travaux de ce congrès mirent en lumière l’effort considérable qui fut déployé et la tâche non moins considérable qui reste à accomplir.
Dans le syndicalisme celle tâche n'est jamais terminée et chacun s'est bien rendu compte que les avantages obtenus n'étaient rien, qu'il fallait encore lutter pour obtenir mieux et davantage.
Toutes les questions furent sérieusement examinées et notamment la nécessité de gagner à nous les travailleurs de la terre.Le programme d'action est donc tracé, le syndicalisme s'est considérablement développé dans ce coin du Poitou jusque là réfractaire aux réformes hardies. Les événements et surtout les avantages moraux et matériels obtenus ont ouvert bien des yeux. Nos camarades de la Vienne ne resteront pas en arrière dans ce mouvement irrésistible.
H. SOUCHAUD.
Le XXVe Congrès de l’Union départementale des syndicats ouvriers de la Vienne s’est tenu le dimanche 21 mars dernier salle des fêtes de la mairie de Loudun.
La séance du matin
C’est devant plus de deux cents délégués que fut ouverte la séance du matin et qui fut présidée par le camarade Garcia, secrétaire de la Fédération des Transports et délégué de la CGT, assisté de Maingot, secrétaire de l'Union locale de Loudun et de Pouilloux Aristide, secrétaire de l'Union locale de Châtellerault.
Alamic, délégué régional du bâtiment e Béatrix, délégué de l'Union départementale de l'Indre-et-Loire, Souchaud, Gelin, Quintard et Collas, du bureau de l'UD assistaient au Congrès.
En ouvrant la séance, le camarade Garcia apporta le salut de la CGT et fit appel à la fraternité et à la bonne volonté de tous pour que les assises de Congrès se tiennent dans les meilleures conditions.
Il donna la parole au camarade Maingot qui souhaita la bienvenue aux délégués au nom de l'Union locale de Loudun.
Les camarades de Loudun sont heureux, dit-il, que la Commission administrative de l’UD ait choisi cette ville pour les assises de ce Congrès, parce que les discussions qui en sortiront iront résonner aux oreilles du patronat Loudunais, pour le plus grand profit des ouvriers.
« Soyez, dit-il, les éducateurs des membres de la jeune Union locale de Loudun et tous nos camarades ouvriers vous en seront, j'en suis sûr, très reconnaissants. Je vous demande de vous mettre au travail, afin de voir sortir de ces assises, un travail concret qui nous permettra à nous, jeunes militants, d'aller encore de l'avant à la conquête de nouvelles victoires, pour le plus grand profit du prolétariat tout entier ».
Souchaud, secrétaire de l’UD, fit désigner la commission de vérification des mandats. Les camarades Chaussebourg, Levrault, Boizier et Ledoux furent désignés pour faire partie de cette commission.
Gelin, secrétaire adjoint de l'UD, procéda ensuite à l'appel des syndicats, appel qui donna les résultats suivants: 82 syndicats représentés, 8 excusés et 9 absents.
Gelin donna lecture ensuite du procès-verbal du dernier congrès qui fut adopté à l'unanimité.
Le président donna ensuite la parole au camarade Souchaud qui présenta le rapport moral au nom du bureau de l'UD.
Le rapport moral
Souhaud nota tout d’abord l’augmentation des effectifs syndicaux. Une nouvelle Union locale, celle de Loudun, a été constituée. Une cinquième sera sans doute formée à Montmorillon.
De par le nombre de ses syndicats et de ses syndiqués, l'Union départementale de la Vienne a acquis une puissance et une autorité incontestables. Puis, Souchaud parla de l'unité syndicale.
« Cette unité, dit-il, que nous avons retrouvée après bien des années mauvaises, nous l'avons toujours plus forte, toujours plus étroite. Elle fut la condition des victoires d'hier ; elle sera encore la condition des victoires de demain. Nous sommes restés fidèles à la charte du syndicalisme. En aucun moment, nous n'avons oublié nos statuts. Le syndicalisme, celui de la CGT, groupe et rassemble des gens de partis différents, des sans partis, des hommes et des femmes de conceptions philosophique ou religieuse différentes. C'est ce qui fait sa force ».
Souchaud rappela comment a été décidé l'adhésion au Rassemblement populaire, sous la condition que le syndicalisme n'entrerait pas comme tel dans les luttes politiques et dans les batailles électorales.
Le secrétaire de l'Union départementale parla ensuite de l'activité syndicale, mouvements corporatifs, accords provisoires, application des lois sociales, conventions collectives, congés payés, loi de 40 heures, arbitrage obligatoire, etc ...
« Nous avons rencontré, ajouta-t-il, des difficultés, des résistances. On a essayé, non pas contre le mouvement syndical qui est trop fort, mais contre ses militants, l'injure et la calomnie. Ce sont des armes dont savent se servir nos adversaires. Rien n'a brisé notre volonté, même pas la calomnie ».
Souchaud énuméra ensuite ce qui reste à faire :
1° Une mesure qui permettrait à tous les ouvriers et employés de toucher leurs allocations, même si l'employeur n'a pas cotisé, à charge par l'Etat de poursuivre le employeurs qui se dérobent ;
2° Rétablissement des services départementaux d'assurances sociales ;
3° Désignation d'inspecteurs spécialement chargés de l'hygiène et de la sécurité des travailleurs ;
4° Augmentation du nombre des inspecteurs du travail ;
5° Création d'une liaison entre les différents agents chargés de faire appliquer 1es lois : inspecteurs du travail, ingénieurs des mines, ingénieurs des ponts et chaussées, du service vicinal, etc.. ;
6° Refonte des décrets du 10 août 1899, réglementant les conditions de travail dans les marchés passés pour le compte de l’État, du département et des communes .
7° Hâter l'introduction de la prud'homie dans l'agriculture et l'extension des conventions collectives en les rendant obligatoires ;
8° Constituer des Caisses de compensation à direction paritaire, pour servir les congés payés de tous les salariés du commerce et de l'industrie.
Souchaud traita enfin la question des salaires et les revendications générales.
Il termina très applaudi et il demanda qu'avant de passer à la discussion du rapport moral, de voter l'ordre du jour suivant qu'il présenta au Congrès :
« Le Congrès salue les vaillants Espagnols, soldats, miliciens et citoyens, qui luttent avec courage, pour sauver leur pays, maintenir la liberté et chasser le fascisme ; adressent à tous l'expression de la solidarité des travailleurs de la Vienne et s'engagent à faire tout l'effort nécessaire, en vue de soutenir les victimes de la tragédie espagnole ; fait appel à tous les travailleurs, à tous les amis et sympathisants, à tous les républicains, pour aider la CGT dans la tâche entreprise en faveur des enfants espagnols réfugiés sur le sol français, adresse aussi son salut fraternel et l'expression de sa profonde sympathie à tous les peuples opprimés qui luttent coutre le fascisme et l'impérialisme, s'incline respectueusement devant les victimes de Clichy et, afin d'éviter le retour de semblables évènements, le Congrès réclame la dissolution des Ligues fascistes qui n'ont jamais été effectivement dissoutes ».
Cet ordre du jour fut voté à l'unanimité.
La discussion Le président déclara ensuite la discussion ouverte sur le rapport moral.
Lègeron (indirectes) demanda au Congrès de se pencher sur le problème de l'agriculture et qu'il soit distribué des journaux de propagande et de défense dans les syndicats agricoles.
Bouriaud apporta le point de vue du syndicat des instituteurs et indiqua que son syndicat votera le rapport moral, mais qu'il préférerait à l'échelle mobile des salaires, une indemnité de cherté de vie. Il déposa en terminant l'ordre du jour suivant :
« L'Union départementale des Syndicats ouvriers de la Vienne, considérant que les fonctionnaires sont des ouvriers au même titre que ceux qui travaillent dans les industries privées, qu'en fait , ils sont syndiqués et que les pouvoirs publics collaborent avec leur syndicat, demandent à la CGT d'agir de toute sa force auprès du gouvernement de Front populaire, pour que les pouvoirs publics reconnaissent en droit les Syndicats de fonctionnaires ».
Fy (gaz de Poitiers) demanda pourquoi la semaine de 40 heures n'est pas applicable aux compagnies, pendant que les camarades de professions identiques bénéficient de cette loi et en terminant il demanda à la CGT d'intervenir auprès du Gouvernement.
Bruère (carriers de Pleumartin) demanda que l'inspection du travail soit faite dans les carrières, non pas par l'ingénieur du service vicinal, adversaire des ouvriers, mais par l'Inspecteur du Travail.
La discussion sur le rapport moral étant close, Souchaud répondit aux orateurs. Il indiqua toutes les difficultés qu'il avait rencontré dans le département, où, dans de nombreuses corporations, les camarades sont passés sans transition d'un régime mauvais à un régime meilleur. Il fit remarquer que devant nous, il y a des adversaires résolus et c'est pourquoi les conventions collectives ne sont pas toujours respectées et que ces conventions sont même refusées maintenant par les artisans qui se targuent d'être l'organisation la plus représentative et refusent d’appliquer ce qu’ils n’ont pas signé.
Il fut ensuite procédé au vote sur le rapport moral. Pouilloux Jules (instituteurs) demanda si la question de l'arbitrage obligatoire doit être lié au rapport moral ayant une motion à présenté sur cette question.
Souchaud répondit que pour l'arbitrage obligatoire il ne peut pas être en opposition avec la CGT et que pour lui l'arbitrage est une bonne chose et une nécessité.
Pouilloux indiqua que pour lui, l'arbitrage a aussi des inconvénients, car les sentences arbitrales sont sans appel.
Garcia, président, répondit qu'il ne faut pas exagérer et que dans cette loi, aucune sanction importante n'était prévue. Il mit le rapport moral aux voix qui fut adopté à l'unanimité moins un mandat (instituteurs).
Le rapport financier
Le président donna ensuite la parole au camarade Collas, trésorier de l'UD, qui donna lecture de son rapport financier.
Chaussebourg vint indiquer au nom de la Commission de contrôle la bonne tenue des comptes du trésorier.
II fit remarquer qu'à l'avenir les syndicats et les Unions locales devront obligatoirement solder leurs comptes avant fin février, le Congrès de l'UD se tenant dans le courant du mois d'avril.
Il demanda au Congrès d'approuver les comptes du trésorier et de lui adresser des félicitations pour la bonne tenue de ses livres et de sa comptabilité.
Le rapport financier mis aux voix fut adopté à l'unanimité.
Après quelques explications d'ordre matériel, le président leva la séance à midi et donna rendez-vous aux congressistes à l'hôtel de la Poste pour le déjeuner en commun, déjeuner qui fut excellemment servi par le traiteur qui fut remercié comme il convenait.
Séance de l’après-midi
A 14 h. 30, le Congrès reprenait ses travaux et adopta sans discussion le rapport de Chaussebourg de la commission de vérification des mandats qui fit ressortir que 82 syndicats étaient représentés par 182 délégués disposant de 235 mandats.
Rapports des Unions locales
L'ordre du jour appela ensuite les rapports des Unions locales.
Aristide Pouilloux, secrétaire de l'Union locale de Châtellerault, dit le sentiment de son organisation sur la situation présente.
Les syndicats châtelleraudais ont la plus entière confiance dans les dirigeants départementaux et les dirigeants confédéraux.
Pouilloux nota ce qu'avait de profond le programme du Rassemblement populaire, qui a été suivi de réalisations certaines. Mais des difficultés sont apparues, dues, notamment, à la résistance du patronat. On a accusé les salariés de « matérialisme sordide ». Mais ce « matérialisme » est celui de gens qui quelquefois gagnent cinquante et un sou de l'heure dans tel endroit, moins de 500 francs par mois dans d'autres.
On a essayé de dresser les paysans contre les ouvriers. La manœuvre est double, on en use à la fois contre les paysans et contre les ouvriers.
On oppose aussi les artisans aux ouvriers, et, dans ce domaine, c’est une lutte d'éclaircissement qu'il nous faut mener.
La « pause » dont on a parlé, ne doit pas avoir d'autre but que d'organiser le terrain conquis.
Mais la question du coût de la vie est maintenant à l'ordre du jour, qui appelle une action incessante pour répondre aux manœuvres du haut patronat.
Il faut élargir les conventions collectives et développer les organisations syndicales.
Pouilloux souhaita que le secrétaire de l'Union départementale puisse se consacrer uniquement à sa tâche.
Maingot, secrétaire de l'Union locale de Loudun, dit que malgré l'opposition aux lois sociales qu'il rencontre, une œuvre intéressante a été accomplie. En un mois, quatre syndicats ont été organisés, sous l'impulsion des cheminots. L'Union locale a suivi. D'autres syndicats ont été constitués depuis dont la prospérité est grandissante et des revendications ont pu être accueillies favorablement. Il reste encore beaucoup à faire et l'action syndicale à Loudun doit être guidée.
Régis Ledoux, au nom de l'Union locale de Chauvigny, fait un bref compte rendu de de l'activité de cette Union locale, qui s'est manifestée au cours de divers conflits. La répression patronale s'est exercée en maintes occasions ; mais l'Union locale a néanmoins poursuivi son œuvre.
Souchaud, prit la parole pour montrer la nécessité des Unions locales, qui facilitent l'action des militants. A Poitiers, comme à Châtellerault, Loudun et Chauvigny, le nombre des adhérents a triplé.
Souchaud rendit hommage à ceux qui ont bataillé sans se décourager en dépit des échecs.
Sur sa proposition une minute de silence fut observée par le Congrès, qui debout, rendit hommage à la mémoire des camarades qui sont tombés à Clichy, victimes de la lutte contre le fascisme.
Les assurances sociales
Mme Souchaud donna ensuite lecture de son intéressant rapport sur les assurances sociales et la Caisse « Le Travail ».
La Caisse « Le Travail» dit-elle est gérée uniquement par des ouvriers et ne s’en porte pas plus mal. Un effort très grand a été effectué et a été couronné de succès. Le nombre des adhérents atteint maintenant 3.000. La Caisse est grande et on peut envisager l'avenir avec confiance. Des améliorations notables ont été apportées.
« Nous croyons avoir bien travaillé, cependant nous voulons faire mieux et davantage », dit Mme Souchaud, qui termina son très clair exposé par un appel en faveur de la Caisse « Le Travail », pour l'émancipation des travailleurs. Elle fut très applaudie.
Rapport sur l’agriculture
Souchaud donna ensuite lecture d'un intéressant rapport sur le syndicalisme et l'agriculture.
Pour le syndicalisme dans l'agriculture, Souchaud ne se dissimule pas les difficultés de cette question. Cependant, il a reçu un grand nombre de lettres de paysans qui sollicitent les renseignements les plus divers.
Il n'y a pas de différence à faire entre les diverses catégories de travailleurs. Souchaud traita longuement de la question du métayage et du salariat agricole.
Des lois sociales importantes ont été votées en faveur de l'agriculture. Il convient d'en aider l'application. Il souhaite l'institution de Conseils de Prud'hommes agricoles et l'extension de la compétence des inspecteurs du travail à l'agriculture.
La Confédération générale du Travail doit grouper à la fois les travailleurs de l'usine et les salariés des champs.
Maingot, Grandin, Légeron, Pouilloux et Sorin apportèrent à ce sujet d'intéressantes suggestions.
Garcia fit connaître le point de vue de la CGT. Il faut grouper les salariés tout en ayant la plus grande sympathie pour les petits propriétaires, fermiers et métayers.
Le Congrès donna mandat à la Commission administrative et au bureau de l'UD pour déployer la plus grande activité auprès des travailleurs agricoles.
Réorganisation de l’UD
L'ordre du jour appela ensuite la réorganisation de l'UD. Souchaud indiqua que sa tâche étant trop lourde, il faudra envisager la possibilité de faire le nécessaire afin de l'aider dans son travail. Il faut, dit-il, envisager les moyens financiers pour cette réorganisation. La question fut posée à la CGT qui répondit que l’UD devait d'abord s'imposer un effort. A ce sujet Souchaud demanda de porter le prix du timbre de l'UD de 0 fr 45 à 0 fr 50. Cette proposition mise aux voix fut adoptée à l’unanimité et la commission exécutive de l'UD sera chargée de la question de cette réorganisation, après la réponse sur la demande de subvention adressée à la CGT.
Il fut ensuite procédé au renouvellement d'un membre du bureau par tirage au sort. Ce fut le camarade Gelin, qui sortant, fut réélu à l'unanimité. Gibouin et Chabannes furent désignés pour faire partie de la Commission administrative de l'UD et le camarade Vincent pour faire partie de la commission de contrôle.
Questions diverses
Après quelques explications du camarade Souchaud, le Congrès décida à l'unanimité de tenir désormais, ceci pour éviter des frais, les Congrès de l'UD à Poitiers. Le prochain Congrès aura donc lieu en avril 1938 à Poitiers.
Dans les questions diverses, le camarade J. Pouilloux (instituteurs) déposa une motion portant sur l'orientation de l’UD.
Cette motion qui entre autres, était contre l'arbitrage obligatoire, donna lieu à une longue discussion où les camarades Pouilloux, Sorin, Bouriaud, Soucbaud prirent la parole.
En définitive, cette motion mise aux voix par le président fut repoussée à l'unanimité.
Après quelques demandes d'explications des camarades Poudret (Livre de Poitiers) et Pautrel (Bâtiment), l’ordre du jour étant épuisé, le camarade Garcia, président remercia les délégués de la tenue du Congrès, puis il fit un tour d'horizon sur les luttes passées et celles à venir et termina en faisant un vibrant appel en faveur des organisations syndicales groupées dans la grande CGT.
Le Congrès applaudit vigoureusement son président et c'est au chant de l’Internationale que se termina cette belle manifestation, réconfortante pour tous les militants qui y prirent part.
La veille du Congrès une grande réunion publique fut organisée par l'UL de Loudun.
C'est devant plus de deux cents personnes que prirent tour à tour la parole : Maingot pour l'Union locale de Loudun, Gelin pour l'Union départementale et Garcia pour la Confédération générale du Travail.
Belle réunion de propagande pour le plus grand profit de nos camarades de l'Union locale de Loudun.
L. Gelin
La Vienne Ouvrière et Syndicaliste - Mars Avril 1937
le 16/01/2021 à 20:10
Source : La Vienne Ouvrière et Syndicaliste
Les fichiers joints :
Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org