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On nous communique le texte ci-dessous :

Vendredi, à 20 h. 30, la Commission exécutive de l’Union départementale « Force ouvrière » s’est réunie à la Maison du peuple. Seuls 43 membres étaient absents.

Autour de Roux et Paulet, secrétaires généraux, Chaussebourg, trésorier ; Grandjean et Robinet, membres du bureau ; Souchaud, Laprelle, Dosda, Michaud, Demollier, Rivereau Élie, Rivereau Marthe, Menant, Monnet, Arnaud, Gay, Fradet avaient tenu à être présents.

Roux expose la situation et la discussion s’ouvre sur les deux poins suivants : problèmes : Salaires, Prix, Unité d’action. Tour à tour, Paulet, Laprelle, Dosda, Chaussebourg, Souchaud, Robinet interviennent. Chaque membre de la Commission exécutive donne son avis.

Finalement, le secrétaire général est mandaté pour aller à Paris, au CCN, défendre la position suivante :
l’Union « Force ouvrière » de la Vienne est liée par les décisions des congrès antérieurs. Le prochain Comité national est trop proche pour que des initiatives contraires soient prises avant la tenue de ses assises.
L’Union départementale « Force ouvrière » n’estime pas souhaitable la réalisation immédiate de l’Unité organique avec les autres organisations syndicales, tant que certaines conditions d’indépendance vis-à-vis des partis politiques ne seront pas remplies.
Cependant, si les circonstances l’exigent, et si les intérêts de la classe ouvrière se trouvent en péril, alors l’Union départementale « Force ouvrière » sera favorable à l’unité dans l’action, sous réserve d’accords circonstanciés et momentanés.
Quant à la question : salaires et prix, la Commission exécutive estime que le gouvernement, quel qu’il soit doit revenir à une politique de lutte contre les excès du coût de la vie par une économie dirigée intelligente.
En attendant la remise en ordre de tous les prix et la mise en place des conventions collectives nationales, la Commission exécutive demande une prime uniforme et sans abattement de 3.000 francs. Cette prime compenserait ainsi l’écart qui s’est établi de mai à octobre entre les prix et les salaires évalué à environ 20 pour cent.