0364809/03/1950CHATELLERAULT
Aucun incident n’est à signaler
Ainsi que nous l’indiquions dans notre précédente édition, 80 ouvriers environ, employés à la Fonderie Rocher, faubourg du Pont-Neuf à Poitiers, avaient cessé tout travail depuis vendredi soir.
Ce mouvement devait rapidement évoluer. Ce débrayage avait pour cause l’apposition d’une affiche d’ordre intérieur relative à la classification du personnel. Cette affiche retirée, la grève continuait car les ouvriers réclamaient l’attribution de la prime de 3.000 francs.
Mardi après-midi, une réunion eut lieu entre les représentants de la direction et ceux du personnel, mais aucun accord n’intervenait, si bien qu’une autre réunion prévue pour mercredi avec l’Inspecteur du Travail devenait lettre morte
A Cenon
Tandis que la situation restait stationnaire à Poitiers, on apprenait mercredi que la majorité des ouvriers faisaient également grève aux usines Cenon. Grève de solidarité puisque l’octroi de la prime de 3.000 fr était, là aussi, la principale revendication formulée.
Au début de l’après-midi, les différents délégués syndicaux conférèrent longuement et la poursuite de la grève était décidée.
A 16 h. 30, les forces de police aidées par la troupe, pénétraient (???) ci par les grévistes qui chantaient « La Marseillaise » se déroula sans incident.
En fin d’après midi, on apprenait qu’aucun accord n’était intervenu entre la direction et le personnel
Mesures préventives
Dès le début de la journée de mercredi la gendarmerie a été consignée et un peloton de gendarmes venus de différentes brigades du département s’est formé à Poitiers afin de parer à toute éventualité.
Même chose à la police poitevine qui, au cours de la journée s’est rendue à la gare de triage de Grand-Pont pour assurer la garde d’un train de matériel de guerre.
le 30/01/2021 à 16:52
Source : Le Libre Poitou
Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org