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Les représentants patronaux et des différents syndicats ouvriers de la métallurgie du département de la Vienne, se sont réunis lundi, à partir de 15 h. 30, à la Chambre de Commerce, 35, rue du Marché.

« Trouver une solution à la crise actuelle », tel était le but de cette réunion.

En fait, elle n’aboutit pas. Les représentants syndicaux firent connaître leur position respective face au problème des salaires.

C’est ainsi que la CFTC demande 12 pour 100 d’augmentation et Force Ouvrière 15 pour cent. Quant aux représentants de la CGT, ils ne fixèrent pas de pourcentage, se bornant à réclamer que les salaires soient alignés sur les prix.

De leur côté, les patrons ont fait connaître leur intention : ne pas dépasser le chiffre de 5 pour 100 d’augmentation, chiffre également avancé par le patronat au cours de la dernière réunion de la Commission nationale de conciliation dont les travaux échouèrent.

Plus on avance dans le temps et plus il apparaît que c’est seulement sur le plan national que le problème trouvera sa solution.

Un communiqué de la Chambre syndicale de la Métallurgie

« Une réunion mixte des Employeurs et des Représentants ouvriers de la Métallurgie, s’est tenue le 13 mars 1950, à 15 h. 30, à la Chambre de Commerce de Poitiers, en vue d’examiner les possibilités d’un accord provisoire sur les salaires en attendant l’application des Conventions collectives.

« Les employeurs ont le souci de ne pas augmenter leurs prix de vente.

« Dans ces conditions, une augmentation de salaire ne peut être que modeste (5 pour 100 au maximum) et compatible avec les possibilités de chaque entreprise.

« Cette proposition ayant paru insuffisante aux délégations ouvrières, aucun accord n’a pu encore intervenir.

« Cependant, les employeurs de la Métallurgie sont invités à procéder à partir du 15 mars, à l’augmentation prévue ci-dessus, selon les modalités qui leur sembleront convenables et sauf accord particulier antérieur.

« Ils espèrent qu’une prochaine réunion permettra un accord définitif ».