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L’exposition qui se tient encore aujourd’hui, salle de la Redoute, de 19 h. à 23 h., vous donnera à l’aide de tableaux documentaires, les détails sur la vie du travailleur américain et de l’influence des syndicats, non seulement revendicatifs encore éducatifs et sociaux. Leurs réalisations sont nombreuses.

La réception

A 18 h. 30, les organisateurs de cette exposition avaient ménagé une réception, salle de la Redoute. Parmi l’assistance, on notait la présence de M. Louis Ripault, maire, M. Epardeau, secrétaire général de la sous-préfecture représentant M. le sous-préfet, M. Marius Montier, premier adjoint, MM. Brouard, Percevault, adjoints, Bonnet, Héron, Meunier, Surreau, Lairé, Coubrat,conseillers municipaux, M. le Capitaine de gendarmerie Tanvier, M. Marcel Roques, commissaire de police, M. le Capitaine Huguet, le lieutenant des pompiers Marit, M. Tardif, caissier de la Caisse d’Épargne, MM. Aufrère, Grimal, M. Paulet de la CGT-FO, M. Courtois de la CFTC, etc, etc.

Prenant la parole, M. Schmitt, délégué de l’ECA, s’est montré enchanté de se trouver à Châtellerault, ville pleine de souvenirs américains, brossa un bref tableau du syndicalisme d’Outre-Atlantique, puissants organismes que ne laissent pas indifférents des grands problèmes internationaux et politiques. Il rappelle que ce sont les syndicats américains qui furent les plus grands partisans du plan Marshall d’aide à l’Europe. L’ouvrier américain a compris que pour obtenir la paix durable il fallait venir en aide à l’Europe ruinée par la guerre. Et M. Schmitt de renseigner l’assistance sur le fonctionnement du plan Marshall pour lequel chaque citoyen sacrifie 10.000 francs par an. 18 pays bénéficient de cette aide selon un plan établi pour chacun d’eux car l’Amérique n’impose aucun produit mais envoie ce dont un pays peut avoir besoin, ainsi, pour la France, c’est le plan Monnet qui a été accepté. En 1949, le département de la Vienne a bénéficié de 82 millions qui ont été répartis par le Crédit Agricole.

Il termine en levant son verre à la vitalité de Châtellerault et à la paix.

M. le Maire, dans un long exposé s’attache à rappeler l’histoire américaine depuis l’époque où, parlant au nom de la France, de Beaumarchais préconisait déjà une formule de prêt-bail. Puis au sujet de l’exposition, M. Ripault déclare « qu’en voyant les tableaux, l’ouvrier châtelleraudais sera stupéfait d’apprendre qu’il suffit à son semblable américain de ne travailler que 24 heures pour pouvoir se faire une bicyclette. Il est vrai que la façon de vivre n’est pas la même que celle des citoyens des État-Unis, ce qui est vrai là bas ne peut l’être ici ; il conviendrait cependant de s’inspirer de certaines méthodes que nous pourrions adapter à notre tempérament.

Et pour finir, M. Ripault fera ressortir que l’union de tous est nécessaire pour sauver la paix dans le monde.