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Nous avons annoncé récemment la fermeture de l’usine de Papault. Le personnel de cette usine nous prie d’insérer la lettre suivante, désir auquel nous accédons volontiers.

« C’est avec un peu d’étonnement que le personnel des Papeteries Navarre, réuni en assemblée, a pris connaissance de l’article paru dans votre numéro du 3 avril, au sujet de la fermeture de l’usine.

« De cet article il semble résulter que tout le personnel est actuellement casé et que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.

« S’il est certain que les fonctionnaires du Travail et de la Main-d’Œuvre se sont employés à fournir du travail au personne licencié dans des chantiers où l’embauche de ce personnel pourrait se faire, il faut cependant signaler que ces chantiers, pour la plupart, se trouvent trop éloignés et sans facilités de communications. Deux ouvriers seulement ont trouvé à s’occuper dans l’agriculture et pour une période ne dépassant pas trois mois. Il ne faut pas oublier enfin que l’usine Papault occupait un personnel féminin au nombre d’une vingtaine pour lequel les possibilités de réembauche sont inexistantes. Comme vous le voyez le problème est loin d’être résolu.

« L’indemnité de licenciement qui va être versée au personnel ne sera peut-être pas aussi conséquente que votre article le laisse supposer. Cette indemnité, pour la majorité du personnel, se réduira à trois mois environ de salaire (réduit) pour une dizaine d’années de présence à l’usine.

« La vente de l’usine est en pourparlers et il est à désirer qu’une transaction intervienne au plus vite. Il serait souhaitable que les colonnes de votre journal alertent les autorités compétentes du département pour que celles-ci s’emploient sans tarder à aider ou faciliter les transactions en vue de la vente et que celle-ci ait lieu dans un avenir très proche.

« Le personnel est attaché à son usine. Ce serait avec satisfaction qu’il verrait celle-ci rouvrir ses portes pour lui assurer le pain de demain ».