0395729/10/1952POITIERS
La section locale de l’UGFF communique :
La journée du 21 octobre a été marquée, à Poitiers, par une réunion des syndicats de l’UGFF.
Celle-ci traduit le profond mécontentement des personnels de l’État en présence des violations répétées de leurs droits et leur volonté d’imposer le respect du statut de la Fonction publique voté le 19 octobre 1946 par l’Assemblée nationale unanime.
Ce statut, qui consacre l’aboutissement d’une vieille revendication des fonctionnaires, fixe en particulier les modalités de calcul de leurs rémunérations, définit le minimum vital, garanti l’exercice du droit syndical et les libertés reconnues à tout citoyen.
Mais ces dispositions et les engagements pris ne cessent d’être méconnus par le Gouvernement, notamment en matière de rémunération.
Il en résulte que 50 % des fonctionnaires ont actuellement une rémunération inférieure au minimum vital calculé selon les données du budget-type de la Fonction publique, le traitement de début demeurant fixé à moins de 60 % de ce minimum vital et la retraite de base n’atteignant pas 40 %.
Quant aux crédits de fonctionnement des services civils, ils représentent moins de 20 % du budget de l’État contre 45 % en 1938, ce qui dément certaines informations tendancieuses qui tendent à représenter les fonctionnaires comme responsables des difficultés budgétaires actuelles.
En matière de liberté, des atteintes continues sont portées au droit syndical, des discriminations politiques sont introduites en violation du statut et de la Constitution.
Les protestations que viennent d’élever les fonctionnaires constituent pour les Pouvoirs publics un avertissement qui signifie que les agents de la Fonction publique entendent unanimement faire respecter leur statut, défendre leurs libertés, obtenir des traitements décents qui leur ont été promis, qui leur sont dus et que le Gouvernement leur refuse.
le 18/04/2021 à 16:54
Source : Le Libre Poitou
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