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A chaque crise ministérielle, des bruits ne manquent pas de circuler dans les couloirs du Parlement, bruits que certains commentateurs s’empressent de reproduire, sans avoir la prudence de vérifier s’ils sont exacts ou non.

Ainsi, certains confrères se sont-ils empressés d’annoncer que, en vue de réduire les dépenses militaires, M. René Mayer envisagerait la fermeture de plusieurs usines d’armement, dont celle de Châtellerault.

Il n’en fallait pas plus pour qu’une grosse émotion s’empara de la population châtelleraudaise car, si un jour cette « éventualité » devenait une réalité, ce sera la mort totale de notre ville. En effet, cet important établissement occupe pour le moins 2.500 agents, tant ouvriers qu’administratifs.

Rayer du circuit économique une usine de cette importance serait pousser un peu plus loin « l’austérité ».

Devant l’émotion générale, nous avons interrogé M. le Directeur de la Manufacture qui, fort aimablement, nous a répondu qu’il ignorait tout de cette pseudo décision et qu’il n’ose même pas y croire.

Rappelons à ce sujet les déclarations du colonel Rabbe, lors de l’Arbre de Noël des œuvres sociales.

« Notre programme 1953 est assuré malgré les vicissitudes de l’heure. Celui de 1954 le sera complètement dès que sera voté le budget 1953.

« Au cours de la récente réunion des directeurs d’établissements, j’ai eu à ce sujet, les assurances les plus totales.

« Mais, cependant car il y a un « mais » un note de service va paraître demain fixant à 45 heures par semaine le nouvel horaire de travail. Pourquoi ?

« Parce que d’autres établissements moins heureux que nous vont manquer de travail. On comprendrait mal que l’horaire soit de 48 h. à Châtellerault, alors que des débauchages pourraient être envisagés ailleurs ».

De fait, on ne travaille maintenant que 45 heures à la MAC.

Espérons que les mesures de compressions n’aillent pas au-delà.