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600 ouvriers et employés sont touchés par cette mesure immédiate, mais on espère pouvoir en rappeler 200 dans les 48 heures pour satisfaire des commandes urgentes.

Lundi soir, à la sortie à 18 h. 30, une mauvaise nouvelle était communiquée aux ouvriers et employés de l’usine Rocher de Cenon-sur-Vienne : Par suite de difficultés financières, la direction se voyait dans la triste obligation de mettre tout le personnel en chômage partiel pour 15 jours.

Certes, l’on savait les difficultés financières qui ne sont pas spéciales à l’usine Rocher, mais frappent actuellement de nombreuses usines. Personne pourtant ne pouvait penser que, brutalement, les usines Rocher allaient fermer leurs portes…

Le personnel, malgré tout, a enregistré avec le plus grand calme la nouvelle. C’est que chacun espère qu’une solution interviendra et que les portes s’ouvriront avant 15 jours. Nous savons que tant à la Préfecture de la Vienne qu’à la sous-Préfecture de Châtellerault et dans les services de l’Inspection du travail, à Poitiers, on fera l’impossible pour que les ouvriers en chômage puissent retrouver leur travail.

Comme la direction de l’usine a des commandes, dont certaines urgentes, on peut espérer que cette tragique situation ne durera pas.

Nous avons pu, dans la soirée de lundi, toucher la direction de Cenon qui est désolée, on le conçoit d’avoir été amenée à prendre semblable décision, mais qui ne pouvait faire autrement. On espère néanmoins pour la livraison des machines urgentes, pouvoir rappeler deux cents ouvriers et employés dans les 48 heures. De même, il faudra conserver un noyau de spécialistes pour la garde de l’usine et l’entretien des machines.

C’est une douloureuse situation, nous déclare M. Reiller, sous-Préfet

La direction des usines Rocher avait fait parvenir à la sous-Préfecture de Châtellerault et à la Préfecture de la Vienne, le duplicata de la lettre à l’Inspection du travail annonçant et expliquant la fermeture.

M. Reiller, sous-Préfet de Châtellerault, s’est rendu lundi soir à Poitiers où des conférences ont eu lieu à la Préfecture et à l’Inspection du travail.

M. le sous-Préfet a bien voulu nous confirmer officiellement la mise en chômage à partir du mardi 13 janvier de la totalité du personnel ouvrier et employé. Il nous a dit combien cette situation était douloureuse et dit son espoir de ne pas la voir durer trop longtemps, 14 jours c’est déjà long pour ceux qui n’auront qu’une faible indemnité de chômage partiel. Aussi doit-on souhaiter que la situation soit réglée avant 15 jours.