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L’Union départementale des syndicats Force Ouvrière a tenu son congrès annuel dimanche dernier à Châtellerault, sous la présidence de Costes, délégué par la Confédération.

Les rapports ont été longuement débattus et les travaux se sont terminés à 20 heures. Le rapport moral et le rapport financier ont été adoptés à l’unanimité. Le rapport d’organisation et la résolution finale ont été adoptés à une forte majorité.

Un repas fraternel avait réuni les délégués. La résolution finale et la nomination des organes de direction de l’Union départementale font l’objet de deux documents annexés.

La résolution finale

Le congrès départemental CGT-FO, réuni à Châtellerault le 10 mai 1953 :

Dénonce l’hypocrisie du blocage virtuel des salaires pendant que se poursuit la hausse des prix, qui amenuise, chaque jour davantage, le pouvoir d’achat des travailleurs et réclame, en conséquence, le relèvement immédiat du pouvoir d’achat des travailleurs par :
- La réunion de la Commission supérieure des Conventions collectives en vue de la fixation, en hausse, d’un salaire minimum garanti mensuel et non horaire, basé sur 40 heures de travail hebdomadaire ;
- La baisse générale des prix possible par la réduction des marges bénéficiaires, la suppression des intermédiaires parasites, le développement et l’encouragement de la coopération ;
- L’organisation de la productivité au bénéfice des salariés et des consommateurs.

Demande le suppression des abattements de zone de salaire qui se révèlent de plus en plus comme une injustice à l’égard des salariés de la province du fait de la parité constatée entre les prix de Paris et de la province.

Se prononce pour le maintien de l’arbitrage dans la forme (contractuelle et facultative) prévue par la loi du 11 février 1950 et contre toute tentative d’imposer l’arbitrage obligatoire qui aurait pour effet pratique de supprimer le droit de grève pourtant reconnu par la Constitution.

Le Congrès considère que le chômage peut être résorbé par le maintien du plein emploi et par l’exécution :
   a) d’un programme de construction de logements réellement accessibles à la classe ouvrière compte tenu de ses salaires ;
   b) d’un plan d’équipement qui donnerait du travail à tous.

Il demande qu’en attendant la réalisation de ce programme, il soit créé un Fonds National de Compensation interprofessionnel contre le chômage.

Il affirme sa volonté :
- de défendre et d’améliorer la Sécurité sociale par le maintien des avantages acquis, la simplification des textes et l’institution d’une véritable solidarité nationale ;
- de défendre les vieux travailleurs et les économiquement faibles par l’instauration d’un régime suffisant et compter de retraites.

Le Congrès fait confiance au mouvement syndical libre de tous les pays pour exiger et obtenir le maintien de la Paix et de la Liberté dans la fraternité et dans la dignité humaine.

Bureau

Secrétaire général : Ménard Jean, 12, rue Clément Krebs, Châtellerault ; Secrétaires-adjoints : (chargé du contrôle des Unions locales) Poitiers, Rivereau Marthe, 10 bd Bajon, Poitiers ; Châtellerault, Monnet Amour ; Trésorier : Chastenet André, 140 rue Bourbon, Châtellerault ; Trésorier-adjoint : Bernardeau ; Archiviste : Souchaud ; Archiviste-adjoint, Roux.

Commission exécutive

Paulet (MAC, Châtellerault) ; Chaussebourg (Muncip. Poitiers) ; Pothet (hôpitaux de Poitiers) ; Menant (banques de Poitiers) ; Bage (Métaux de Chasseneuil) ; Rivereau Elie (hôpitaux de Poitiers) ; Sicaud (statistiques) ; Vouhé (Préfecture) ; Robinet (coiffeurs de Poitiers) ; Mabuleau (transports Poitiers) : Beauchêne ( Métaux, Châtellerault) ; Dufour (Sécurité sociale) ; Roy (Cheminots Poitiers) ; Michault (cheminots Poitiers), Emery (Préfecture) ; Vaissières (Cont. Directes) ; Desmolles ( MAC Châtellerault) ; Bodin (Services du travail) ; Commelin (hôpitaux de Poitiers) ; Arnault (Maîtrise MAC Châtellerault) ; Deplesbain Jules (Air, Guerre, Marine Châtellerault) ; Didier (AGM Poitiers) ; Ribbe (PTT).