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Mais se considèrent en état d’alerte

Les responsables syndicaux des organisations CFTC, FGAAC, Force Ouvrière et CGT nous communiquent l’ordre du jour ci-après :
« Un protocole d’accord a été signé le 24 mai 1953 entre les Fédérations CFTC, CGT-FO et FGAAC, d’une part et le Ministre des Travaux publics d’autre part.

« Les syndicats CFTC, FO, FGAAC et CGT de Poitiers décident de rapporter l’ordre de grève prévu pour le 27 mai, mais constatent que la question des salaires reste entière et se considèrent en état d’alerte jusqu’à l’aboutissement complet de leurs revendications, à savoir :
1. Réunion de la Commission supérieure des Conventions collectives pour l’établissement d’un nouveau budget-type et revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti.
2. Abrogation du décret 50637 du 1^er juin 1950 et discussion d’une véritable Convention collective.
3. Ouverture immédiate de discussion entre la SNCF et toutes les organisations syndicales pour la remise en ordre de la rémunération des cheminots et la suppression des abattements de zones de salaires.
4. Péréquation intégrale et automatique des pensions.
5. Paiement d’un acompte uniforme pour tous de 5.000 francs à valoir sur cette remise en ordre.
6. Respect du plein exercice du droit syndical prévu par la Constitution et annulation des sanctions prises par la SNCF contre les cheminots ayant usé de ce droit.
7. Rétablissement de la parité entre primes–salaires existant avant la guerre pour le service MT.

Cet ordre du jour est l’application sur le plan local, des décisions syndicales prises à l’échelon national.

On remarquera que tous les organismes syndicaux ont réalisé à Poitiers l’unité d’action.

Aussi, mercredi matin, la situation était-elle parfaitement normale. On ne signalait aucun arrêt de travail et il n’y avait aucune perturbation d’aucune sorte sur le trafic.