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Elle s’étend aux ouvriers du bâtiment et aux employés du Parc d’artillerie

La situation mercredi soir n’avait guère évolué en ce qui concerne les PTT, la SNCF et l’EDF-GDF, les grévistes tenant de part et d’autre des réunions d’informations. Cependant, en fin de journée, on pouvait envisager une extension du mouvement.

En effet, des réunions se tenaient intéressant les employés de la Sécurité sociale, des Ponts et Chaussées (travaux publics), du Parc d’Artillerie, des Contributions Directes et Indirectes, du Trésor, des Domaines, du Timbre, de la Préfecture et en fait, dans la plupart des services publics.

Pratiquement, aucune décision formelle ne fut encore prise au cours de cette soirée de mercredi, mais le climat était nettement favorable à la grève et l’on prévoyait des débrayages nouveaux pour jeudi.

Jeudi matin, la situation se présentait de la façon suivante :

Aux PTT

La grève se poursuivait.

Au cours de l’habituelle réunion, différentes délégations ont été constituées pour effectuer un certain nombre de visites, notamment aux parlementaires.

A la poste, où du personnel a été recruté rapidement, trois guichets fonctionnaient. La distribution du courrier était prévue dans les mêmes conditions que les jours précédents (avec l’aide des gardiens de la paix).

De même le service téléphonique fonctionnait.

A la SNCF

Statu quo avec probabilité de débrayage chez les cadres qui n’avaient point encore quitté le travail.
Trafic pratiquement nul à la gare.

EDF – GDF
Statu quo ! L’éclairage public a été coupé mercredi soir sur l’ensemble de la ville.

Sécurité sociale
Réunis mercredi soir, les employés de la Sécurité sociale de Poitiers avaient décidé la grève à une forte majorité.
Jeudi matin, le mouvement était effectif à 100 pour 100. Il s’agissait d’une grève de 24 heures.

Manufacture de Châtellerault
Les employés de la Manu avaient envisagé une nouvelle grève d’avertissement de deux heures en fin de journée de jeudi.
Mais dès dix heures, jeudi matin, on notait des débrayages massifs constituant un mouvement quasi général.

A la CAF de la Vienne
Le mouvement de grève n’a pas été suivi à la Caisse d’Allocations familiales dont les employés ont pris leur service comme d’habitude.

Le Parc arrête
On n’en avait pas fini avec les nouvelles qui parvenaient de minute en minute.
C’est ainsi qu’à la suite d’une réunion tenue dans l’après-midi, les ouvriers du Parc d’Artillerie décidaient un mouvement de débrayage général à partir de vendredi midi.

Le secteur privé était également touché et les ouvriers et employés de « La Pile Leclanché » à Chasseneuil, annonçaient qu’ils observeraient vendredi une grève d’avertissement d’une heure.