CGT

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Les grévistes se sont réunis, cet après-midi, à la Bourse du Travail.

Ils ont décidé de procéder demain à la répartition des secours recueillis par les porteurs de listes de souscription.

Une quinzaine d'ouvriers boulangers dont les parents habitent les environs de Poitiers ont été rapatriés, deux sont partis pour Tours où ils ont trouvé du travail.

M. Limousin, secrétaire général de la Bourse du Travail a eu, aujourd'hui, un nouvel entretien avec M. Giraud, Juge de Paix. L'honorable magistrat a promis à M. Limousin de faire connaître à la chambre syndicale des ouvriers boulangers les noms des cinq délégués du syndicat patronal dès qu'ils lui auront été communiqués.

Les grévistes se montrent confiants dans l'issue des négociations qui vont être engagées. Ils sont calmes. Aujourd'hui ils n'ont fait aucune manifestation.

Des gendarmes et des agents stationnent toujours aux abords de la Bourse.

UN HOMME HEUREUX

M. Meunier est un homme heureux.

Quatre journaux, le même jour, impriment le nom de M. Meunier, il rayonne, il résonne, il claironne, son front se nimbe de l'auréole de l'actualité. M. Meunier pétarade dans les bureaux de rédaction, il demande aux rédacteurs d'user largement (…), il va au-devant de l'interview, il la sollicite, il écrit des épîtres sémillantes, il s'étourdit de son propre bruit sans se rendre compte qu'il étourdit aussi les autres, c'est le hanneton dans un tambour (.../...)

Ce Mirabeau de la Boulangerie nous rappelle qu'il a fait un discours en 1904, un discours que, par ma foi, nous avons tous oublié. Il (…) controverse des questions, quand il veut les dénaturer, il « escompte » se trouver sans témoin quand il veut répandre certains bruits inventés de toutes pièces » (vite un brevet).

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PAIN LEVÉ.