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Avec une rapidité qui déconcerte, un incendie qui, de seconde en seconde, devait prendre des proportions considérables, s’est déclaré samedi vers 12 h. 45, route de Saint-Savin, à Montmorillon, anéantissant du même coup les bâtiments de la Coopération pédagogique, propriété de M. Rossignol, président de l’UESM, qui demeure dans un immeuble situé au coin de l’avenue Victor-Hugo.
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La coopération pédagogique

En avril dernier, M. Rossignol qui, auparavant, était à Nalliers, où il avait exercé la profession d’instituteur, vint s’installer à Montmorillon, route de Saint-Savin. Il avait acquis de M. Grimaud, l’ancien propriétaire de la lessive Florida, les importants locaux de cette fabrique et qui sont situés en mitoyenneté avec le garage GMGA. M. Rossignol, qui avait lancé la Coopération pédagogique, employait alors une vingtaine de personnes.

Quelques mois plus tard, il en avait à son service, 45, et ces derniers temps, 92. C’est dire si l’affaire était montée en flèche. Et ceci grâce aux qualités éminentes d’administrateur dont M. Rossignol a su faire preuve, grâce aussi à son travail acharné, remarquablement secondé qu’il était par son épouse.

Pour Montmorillon, l’installation de la « Coopération pédagogique » était une aubaine. Car cela procurait à la main-d’œuvre locale, qui trouve difficilement à s’occuper, du travail assuré et en même temps pour la ville, il s’agissait d’une industrie nouvelle, qui donnait un regain d’activité si nécessaire et tant désiré.

La « Coopération pédagogique » fondée par M. Rossignol est un organisme qui a étendu dans toute la France le réseau de ses agents. C’est une entreprise qui distribue, moyennant rétribution, aux instituteurs et institutrices de la France entière, les cartes, gravures, planches dessinées, etc..., ce qu’en général l’on nomme le matériel scolaire, nécessaire à l’éducation des enfants.

Les réalisations faites par la Coopération pédagogique sont admirables ; aussi les instituteurs, de plus en plus nombreux, s’adressaient-ils à elle. Des méthodes nouvelles, mises au point par M. Rossignol, avaient recueilli les suffrages du corps enseignant et avaient été appréciées à leur juste valeur. D’un seul coup tout tout a été détruit.