0414628/11/1953CHATELLERAULT
Ainsi que nous l’avions annoncé, le Comité de défense de la Manufacture, constitué à l’issue de la réunion organisée le mardi 17 novembre au Printania, par le syndicat CGT, tenait jeudi soir, au Théâtre municipal, une réunion d’information.
M. Jammet présidait la réunion. De nombreux orateurs : MM. Duvert du syndicat CGT de la Manufacture ; Molard, secrétaire national du Syndicat national des agents de maîtrise, techniciens et cadres et secrétaire de la Fédération nationale des travailleurs de l’État CGT ; Chaulet, secrétaire de l’Union locale des syndicats CGT ; Jean, secrétaire du syndicat CFTC de la Manufacture ; Bazin, secrétaire départemental du syndicat CFTC ; Gabilla, au nom du parti communiste ; Descourbée, au nom des combattants de la Paix et en son nom personnel comme artisan ; Lévy, en son nom personnel, comme commerçant, devaient prendre la parole ainsi que Mme Gavau, au nom des femmes d’ouvriers de la Manufacture.
Il serait trop long de relater tous les discours qui furent prononcés. Ils reprirent les arguments développés au cours de la réunion au Printania et dans l’appel que nous avons publié dans notre édition de mercredi. Les orateurs CGT se livrèrent à une critique de la politique gouvernementale et lancèrent des appels à l’union, en montrant le préjudice que porteraient les licenciements aux intérêts châtelleraudais en général.
Sous douter de l’opportunité d’un Comité général de défense, groupant les parlementaires, conseillers généraux et municipaux, représentants de syndicats et des diverses activités professionnelles intéressées par la vie de la Manufacture, ils insistèrent sur le fait que l’action de ce comité, qui aura surtout le rôle d’intervenir en haut lieu, devait se doubler de l’action de masse préconisée par le Comité de défense de la Manufacture qu’ils ont créé avec la CFTC.
Ce syndicat donna, par la voix de son secrétaire de la Manufacture, M. Jean, d’intéressants renseignements sur les modalités d’application de la loi de dégagement des cadres et par M. Bazin, secrétaire départemental, son approbation de la ligne d’action choisie par les deux syndicats. Il insista sur le fait qu’accepter le principe du licenciement, serait ouvrir la porte à d’autres licenciements.
En résumé, la ligne d’action suivie par le Comité de défense de la Manufacture est la suivante : opposition formelle à tout licenciement, proposition d’un plan de plein emploi à la Manufacture par des fabrications de guerre dans la mesure des besoins de l’armée française et de fabrications de paix, opposition à la cession d’une partie de l’établissement au secteur privé, collaboration avec le Comité général de défense de la Manufacture, constitué aujourd’hui, soutien de l’action de ce comité par une action de masse dont les modalités n’ont pas encore été définies.
le 08/05/2021 à 13:57
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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