0417430/01/1954VIENNE
Peu d’arrêts de travail étaient prévus, avions-nous dit, pour cette journée revendicative du 29 janvier.
Et cependant dans certaines entreprises des débrayages ont eu lieu.
C’est ainsi que les ouvriers (160) des usines Chappé, à Châtellerault, ont débrayé durant 24 heures, cette grève était observée par 95 pour 100 des ouvriers de l’usine.
Toujours à Châtellerault, un débrayage d’une heure en fin d’après-midi était prévu à la Manufacture d’armes par les adhérents de la CGT et de la CFTC. FO ne participant pas.
A Poitiers, des ouvriers ont décidé de quitté le chantier. C’est ainsi qu’à la CED – entreprise chargée du creusement des tranchées – un certain nombre d’ouvriers ont débrayé à 16 heures.
Ailleurs, dans de nombreuses entreprise ou administrations, on a tenu des réunions et voté des résolutions.
La délégation des Unions départementales CGT et CFTC et du Syndicat national des Instituteurs a été reçue à la Préfecture de la Vienne à 18 h. 30.
Elle a remis à M. le chef de cabinet la résolution suivante :
« A l’occasion de la journée revendicative du 29 janvier 1954, les Unions départementales CGT et CFTC et la section départementale de la Vienne du Syndicat national des Instituteurs, au nom de tous les travailleurs du département réclament avec insistance :
« 1. - Que le Gouvernement prenne une décision rapide pour une augmentation générale des salaires, traitements, pensions et retraite, conforme à l’avis de la Commission supérieure des Conventions collectives, c’est-à-dire avec fixation du salaire minimum interprofessionnel garanti à 25.166 francs, pour 173 heures de travail et nets de toute retenue.
« 2. - La suppression totale des zones de salaires.
« 3. - Demandent en outre la réajustement du montant des prestations familiales, en fonction du salaire minimum garanti.
« 4. - S’élèvent contre tout projet de relèvement des salaires qui consisterait à inviter le patronat français à faire un geste uniquement en faveur des salariés les plus défavorisés.
« Les organisations signataires considèrent que ces augmentations constituent un réajustement des salaires et qu’elles doivent être appliquées sans incidence sur le coût de la vie.
Notons qu’un certain nombre d’autres délégations ont effectué une démarche auprès des pouvoirs publics.
Parmi elles, les PTT (l’ensemble des syndicats), la Banque de France et l’UD Force Ouvrière.
le 10/05/2021 à 17:09
Source : Le Libre Poitou
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