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Section de Poitiers

Conformément à la décision du Syndicat national des PTT, invitant toutes les sections à chômer le 1^er mai, le groupe de Poitiers s’est réuni à la Bourse du Travail à 9 heures du matin.

La séance est ouverte sous la présidence du camarade Ouzilly, les camarades Baillargeau et Niaulin lui sont adjoints comme assesseurs.

Invité à prendre la parole, le camarade Audinet, secrétaire de la Bourse du Travail et membre du syndicat, fait l’historique du 1^er mai, depuis l’époque où la classe ouvrière organisée internationalement a adopté cette date du 1^er mai pour exposer ses revendications et réclamer plus de bien-être, plus de justice et plus de liberté.

Après différentes délibérations concernant la Caisse de secours, la question des retraites et le commissionnement des ouvriers de main-d’œuvre, le camarade Broquereau fait une communication de laquelle il résulte que tous les camarades syndiqués présentés par la fédérations des PTT à l’élection de la Commission extra-parlementaires sont élus à une grande majorité ; cette déclaration est accueillie par une salve d’applaudissements marquant ainsi tout l’intérêt que les camarades attachent à cette élection.

Enfin la séance se termine par l’adoption de l’ordre du jour suivant :
« Le groupe de Poitiers, adhérent au Syndicat national des PTT, réuni le 1^er mai, à 9 heures du matin, à la Bourse du Travail, constate avec plaisir que tous les camarades du groupe sont unanimes cette année pour fêter le 1^er mai ; il regrette que les chefs de services du bureau de Poitiers aient cherché à intimider nos camarades en leur posant des questions insidieuses et individuelles dans le but de les empêcher de fêter le 1^er mai
Il trouve étrange qu’ils aient justement choisi ce jour du 1^er mai pour les obliger à assurer un prétendu service qui n’avait jamais été assurée jusque là.
Il proteste énergiquement contre cet abus de pouvoir, empêchant ainsi un bon camarade syndiqué de se joindre au groupe pour chômer le 1^er mai comme il en avait eu l’intention formelle ».

Cet ordre du jour est adopté à l’unanimité, puis la séance est levée au chant de l’Internationale.